« Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi. » ϟ Marina & Elliot

Marina & Elliot ❥

Son arme accrochait à sa ceinture, bien cachée par sa chemise et sa veste, Elliot traversait les rues de Madison Creek. Aux eux de tous, à cet instant précis. Il n’était qu’un homme, une oreillette à l’oreille en train de communiquer avec son portable, probablement avec un proche. En même temps qui supposerait au premier regard qu’en réalité il était en pleine conversation avec son supérieur et discuté de terrorisme. Parce qu’en réalité, si Elliot se trouve ici aujourd’hui avec une arme à la ceinture, ce n’est pas pour le plaisir. C’est juste qu’il est agent du FBI et que selon des renseignements, un terroriste recherché aurait élu domicile dans le coin. Enfin, en même temps il se demandait bine ce qu’un terroriste pouvait bien faire dans le coin… Et à vrai dire il se demandait si ces informations étaient sûres. Qui donc pouvait bien venir se paumer ici ?

Au moment même ou la question effleura ces pensées. Ses yeux lui donnèrent la réponse. Elliot se trouvait à présent devant l’école de la ville. Pile à la sortie des classes. Et parmi la foule de gamins et de parents, parmi eux, son regard avait trouvé une femme. D’une beauté divine. Des formes parfaites. Une chevelure sublime. Il ne l’avait pas vu depuis combien ? Trois bonnes années. Pourtant, même de là de ou il était, s’est à dire à l’autre bout du trottoir, il avait la sensation de la connaitre par cœur.
D’une réaction vive, il se mit à accroupit derrière une voiture, restant là, stupéfait, la fixant. Complètement partagé entre deux sentiments. L’amour et la haine. Celle qui avait comblé son cœur et qui le comblait toujours. Mais aussi celle qui l’avait brisé. « Knox… tu es là, tu m’entends? » ; La voix de son supérieur dans son oreillette le fit revenir parmi nous. Ne la quittant pas des yeux, il resta un moment silencieux, se demandant ce que Sean, à l’autre bout du fil aurait fait en voyant Marina Kirby se présenter devant lui à la sortie d’une école. Il aurait probablement sauté sur son flingue et l’aurait menacé, voir tué. D’ailleurs c’est qu’Elliot aurait du faire des le début. Mais les choses avaient tout autre.
Le sort avait voulu qu’il finisse par retrouver Marina Kirby, et le sort avait aussi voulu qu’au lieu de la condamner, il en tombe amoureux et entretienne une liaison secrète avec elle avant qu’elle ne parte. « Knox, ça va pas ? Faut que j’te ramène quelqu’un sur place ? Knox, réponds bordel ! » ; Elliot quitta du regard la jeune femme un moment, balayant la foule d’enfants du regard. « Oui. Euh non... Je veux dire non. C’est bon y a rien. T’inquiète pas. Écoute, je suis occupé là. Je te rappelle demain. De toute façon, j’ai rien de nouveau. Tchao. » Sur ces mots, il raccrocha. Se remettant à examiner la scène devant lui.
Qu’est-ce qu’elle foutait là bordel ? Dans une école en plus ? Était-elle simplement l’institutrice ou avait-elle un gamin ? Un gamin… Ça voulait dire qu’elle avait sans doute un homme dans sa vie. Et ça, ça avait le don de le rendre dingue. Et puis en même temps, il était aussi dingue de la voir là. Elle qui avait quitté sa vie si rapidement… Et puis il était complètement dingue d’elle. Marina le rendait dingue, quoi qu’elle fasse.

Maintenant, que les parents et les enfants commençaient à partir, il se rendit compte qu’il s’était tellement attardé sur elle, qu’il n’avait même pas fait attention à ce qu’elle avait à la main. Pourtant ça aurait du lui sauter aux yeux ! Et de voir ça s’était… Horrible ? Il ne savait pas. En fait, il ne trouvait aucun mot pour décrire ce qu’il ressentait à ce moment précis. Cette femme, tueuse à gages qu’il avait connu et aimait, avait maintenant tout l’air d’être la parfaite maman…
D’un geste brutal, il balança son portable à terre et l’explosa en milles morceaux. Il entendit une voix féminine le réprimandait, mais il ne s’excusa pas. Qu’elle passe son chemin celle-là et qu’elle aille préparer le gouter à son gamin avant qu’il n’explose.

Que fallait-il faire ? Il y avait se sentiments au fond de lui, qui, des qu’il avait revu Marina avait fait battre son cœur à mille à l’heure. Et puis, il y avait cette haine, ce dégout… Sans compter son devoir. Et de la voir ainsi, main dans la main avec cette gamine. Faire le premier pas ? Il s’en sentait incapable. Non pas qu’il n’ait pas les couilles pour. C’est juste qu’Elliot avait la nette impression qu’il risquerait de dire et faire des choses qu’il finirait pas regretter.

S’il avait eu un second portable, il l’aurait probablement balancé au sol à son tour. Au lieu de ça il sentait une main lui tapoter doucement l’épaule. Il se retourna lançant un « Quoi ? » ; plein de rage en direction d’une jeune femme et de ses enfants. « Euh… C’est ma voiture… Et j’aimerai beaucoup m’en aller. » ; Il lui lança un regard. Il en lança un autre à la voiture. Puis un à Marina avant de regarder la femme à nouveau. Il avait eu envie de sortir sa plaque et de lui crier « FBI, je réquisitionne votre voiture… » ; Au lieu de cela, il se leva, veillant bien à tourner le dos à Marina. « Très bien. Vous pouvez y aller… » ; La femme s’apprêtait à ouvrir la portière de sa voiture, quand il plaqua sa main contre pour l’en empêcher. « Euh… Avant de partir, vous pourriez juste me dire si la grande blonde là-haut elle me regarde ? » ; « Mlle Kirby ? » ; « Vous connaissez son nom ? » ; « Bah oui, c’est l’institutrice… » ; « INSTITUTRICE ? Je rêve… » ; « Je peux partir ? » ; « Vous avez pas répondu à ma première question. » ; « Non elle ne vous regarde pas. »
Ne sachant pas lui-même si il était satisfait ou non de la réponse de cette jeune maman, il retira sa main de la voiture et fit quelques pas, s’éloignant d’elle et parla même occasion de la charmante institutrice qu’était son ex-petite amie, l’amour de sa vie. « Oh et puis merde ! » Sur un coup de tête, il fit demi-tour, fonça droit vers elle. Essayant d’avoir l’air d’étendu. Se forçant même à sourire. Il était arrivé à sa distance et essayant d’avoir l’air le plus naturel possible. Essayer de ressembler à n’importe quel mec pouvant passer dans le coin à cette heure-ci, il lança un « Marina ! C’est pas possible… Mais qu’est-ce que tu fais ici ? » ; La façon dont il l’avait dit, le ton qu’il avait employé, tout sonné si terriblement faux. Au fond de lui, il avait eu envie de lui dire ‘Tu m’as manqué’, ou alors ‘Je te déteste’. Pourtant rien n’était sorti. Il avait eu envie de l’embrasser passionnément, de la serrer contre lui. Ou alors peut-être bien de la frapper. Au lieu, de ça, il était resté face à elle à ne rien faire.

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elliot & marina

« and i love you more than i did before »

Encore une journée qui s'achevait, et qui ne laissait personne de marbre. Les petits étaient excités par l'arrivée du weekend, qui était synonyme de long dimanche en famille. Chose que Marina ne pourrait jamais avoir. Alors que la cloche se mettait à sonner, elle resta assise sur sa chaise, face à son bureau, saluant quelques enfants au passage, se félicitant du travail qu'elle avait accompli. En trois ans, elle en avait vu des petits passer, et faire leur petit bout de chemin. Et pourtant, il lui manquait toujours quelque chose. Quelque chose d'essentiel à la vie de n'importe quel être humain : une partie de son cœur. Une partie de son cœur qui était portée aux objets perdus depuis bientôt trois ans. Et le pire dans cette histoire, c'est qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Si elle n'était pas née dans la mauvaise famille, si elle n'avait pas fait les mauvais pas aux mauvais moments, si elle n'était pas devenue celle qu'elle était devenue, elle ne l'aurait probablement pas perdu. Si elle avait pris un autre chemin, qui sait, peut-être qu'Elliot serait encore à ses côtés. Rien qu'à l'évocation de son prénom, un sourire béat vint se dessiner sur son visage. Elle se sentait bête, horriblement bête. On ne peut pas penser sans arrêter à une même personne durant trois ans. Trente-six mois. Ça en fait des jours à se ronger, à se maudire de ne pas être celle qu'il lui fallait. Celle qui l'aurait accompagné sur les chemins les plus difficiles, en gardant sa main serrée dans la sienne. À croire que le bonheur n'est pas fait pour toi ma poulette. Faudra bien t'y faire, ce n'est pas aujourd'hui qu'il reviendra dans ta vie ... MAMAAAAN ! T'es prête ? Viiiiiite ! Sortant brutalement de ses pensées, Marina observa la porte de sa salle de classe, et tomba nez à nez avec une petite blonde, haut blanc et jupe écossaise, chaussures polies et cheveux bouclés qui lui retombaient le long des épaules : sa fille, Lily-Rose. Qui était également la fille d'Elliot, mais ça, il ne le saurait probablement jamais. Souriant tendrement, elle se leva, prit son sac, et alors qu'elle lui prenait la main, elle ne put s'empêcher de la taquiner. C'est à se demander ce qui peut bien te rendre si euphorique ... Maman lança un clin d'œil complice à Boucle d'Or, avant de déposer un baiser sur le sommet de son crâne. Dieu qu'elle était contente de la voir courir, de la voir lui laisser sa veste comme d'une vulgaire chaussette, de la voir se réjouir de son troisième anniversaire. Et oui, aujourd'hui était le troisième anniversaire de Lily-Rose, qui comptait bien en profiter. Elle était plutôt vive pour son âge, et avait beaucoup de camarades. Bref, le genre de petite fille que Marina aurait bien aimé être plus jeune. Elle n'a malheureusement jamais pu accomplir ce rêve, et seuls de difficiles souvenirs jonchent le chemin de sa vie. Aussi loin que sa mémoire veuille bien l'emmener, elle ne se revoit plus riant de la sorte, ou être aussi insouciante. Non, la vie lui a montré son mauvais profil d'office. Alors elle s'était juré que la même chose n'arriverait pas à ses enfants, jamais.

Arrivant maintenant au portail, Marina recommanda à sa fille de faire attention en courant partout, tout en parlant avec des mères, étant venues récupérer leur progéniture. Blondie adorait parler avec elle, comme si elle avait toujours été l'une des leurs. Cependant, son calme fut troublé par une vision. Elle aurait juré avoir vu quelqu'un ressembler en tous points à Elliot. Mais elle se reprit, se disant que c'était probablement le fait d'avoir énormément pensé à lui récemment qui lui jouait des tours. Elle tenta ensuite de paraître naturelle, mais cette possible hallucination lui resta au travers de la gorge. Était-elle à ce point surmenée ? Souhaitant un bon weekend aux parents, elle alla récupérer Lily-Rose, qui fit signe de sa petite main à ses camarades. Avec son cartable sur le dos, elle était adorable. Si adorable que Marina n'eut d'yeux que pour elle, et qu'elle ne vit pas l'impact arriver. MERDE. C'était bien le mot qui restait coincé au fond de sa gorge, et qui la démangeait horriblement. Se sentant prise au dépourvu, elle se mit à tâter la poche de son jean, se rappelant qu'elle n'était plus tueuse, et qu'elle ne se promenait plus avec une arme sur elle. Même si on ne chasse pas les vieilles habitudes. Étrangement, elle avait eu ce réflexe en présence d'Elliot, réflexe qui n'était plus revenu depuis trois longues années. Oui oui, j'ai bien parlé d'Elliot, cet homme qui avait tellement marqué sa vie, et qu'elle ne pensait plus jamais revoir. Comme quoi, il ne faut jamais dire "fontaine je ne boirai jamais de ton eau". Elliot, tiens donc, que le hasard fait bien les choses ... Réponse de merde Marina. Et bien comme tu le vois, je sors du travail, et toi donc ? Elle ne voulait pas immédiatement parler de Lily-Rose, les choses étant assez compliquées comme ça, mais la petite s'en chargea toute seule. Dis maman, c'est qui le monsieur là ? Ne sachant quoi lui répondre, elle agit comme les mères dépourvues le faisaient. Lily, laisse-moi te présenter Elliot, Elliot, Lily-Rose. Dieu qu'elle se sentait bête comme ça. Ne voulant pas empirer la situation, elle prit agilement ses clés de voiture dans sa poche, ouvrit sa voiture qui se trouvait à quelques pas, et installa la petite à l'arrière, en lui faisant promettre de rester sage. Puis elle revint vers Elliot, tout en gardant un œil sur Boucle d'Or. Elle ne savait vraiment comment reprendre la conversation. Comment est-ce qu'on agit lorsqu'on a tord ? Parce que madame était celle qui avait déserté, madame était celle qui avait merdé. Alors elle croisa les bras, histoire de les occuper, et osa enfin le regarder droit dans les yeux. Je vois que malgré les années, ce regard n'a pas changé ... C'était la seule chose à laquelle elle pouvait se raccrocher, c'était l'une des seules choses qui l'avaient marquée durant leur idylle passée. Et ce genre de choses ne s'oublie pas. Je, enfin ... Elle prit une grande inspiration. Je voulais m'excuser d'être partie comme ça il y a trois ans, c'était stupide. Il valait mieux tard que jamais, non ? Rester face à lui sans pouvoir le toucher, sans pouvoir l'embrasser était un supplice, et elle espérait être assez forte pour surmonter tout ça, et surtout, elle priait le Ciel pour qu'il ne soit pas fâché contre elle.

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Marina & Elliot ❥

C’est comme se prendre une balle. Et autant vous dire qu’il en a prit des balles Elliot, et s’est pas pour autant qu’il y est habitué. On voit le truc arrivé, on sait qu’il va y avoir impact, mais on est incapable de l’éviter.
Une fois, il s’est prit une balle dans pleine cuisse gauche. Il l’a vu arrivé. Il l’a vu. Pourtant il savait très bien que quoi qu’il fasse il était trop tard. Alors, il l’a senti transpercer sa peau, sa chair, et puis il s’est effondré. Sa jambe incapable de retenir plus longtemps le poids de son corps et la douleur l’irradiant totalement. Complètement à la merci de son ennemi.

C’est un peu cet effet là que provoqué Marina. Lui tirant une balle en plein cœur. Créant une douleur énorme, atroce. Et parvenant tout de même à le faire battre à cent à l’heure. Il était complètement à ça merci. A cet instant précis, elle aurait pu faire n’importe quoi de lui, il n’aurait probablement pas réagit.
Il remarqua la main de la jeune femme tâté sa poche. Une vieille habitude ? Lui-même aurait très bien pu relever sa chemise et sortir sa propre arme. Mais il était tout bonnement incapable de faire quoi que se soit.

Alors s’est vrai ? Marina a véritablement tout arrêté ? Cette femme disait vrai ? Elle est véritablement institutrice ? Ou alors étais-ce comme pour lui, Une couverture ? Non… Ce n’était pas envisageable. Tout cela avait l’air tellement vrai. « Aaah… Tu as changé de… domaine ? » ; Son regard s’attarda sur la mignonne petite blondinette à côté de Marina. Se demandant si cette gamine était au courant de ce qu’était véritablement sa mère. Probablement pas. « Je… J’ai emménagé ici. » ; Parce que je suis à la recherche d’un terroriste et que je trouve rien pour le moment. « Je… J’ai tout arrêté. Une de mes dernières… ‘affaires’… a véritablement mal tourné. Il me fallait du repos. Ma cousine habite ici, je me suis dit que ça serait l’endroit idéal. Et puis, j’ai trouvé du travail dans un restaurant… » Ouais s’était presque ça. Au fond, son mensonge n’était pas si grotesque. C’est juste la façon de le dire qui laissait penser que rien n’était vrai. Pourtant en tant qu’agent du FBI, il avait apprit à mentir, il savait mentir et passé sa vie à mentir. C’est juste que devant-elle, il n’y arrivait pas. Il n’y arrivait plus.
Une petite voix se fit entendre. Et Elliot pausa ses yeux sur la fillette. Vraiment adorable. Il lui adressa un petit sourire, tandis que Marina faisait les présentations. Lily-Rose. Joli prénom. Il se demandait si s’était Marine qui l’avait choisi, ou si quelqu’un d’autre l’avait aidé. Etait-elle véritablement la mère de cette enfant ? Et avait-elle quelqu’un dans sa vie ? Qui était le père de cette charmante petite, Qui rien qu’en y pensant devenait de moins en moins charmante à l’idée qu’elle soit le fruit de la passion entre Marina et un autre homme.

Marina s’occupa de la petite, la faisant entrer dans la voiture puis revint vers lui. Que fallait dire maintenant ? Que fallait-il faire ? Elle plongea son regard dans le sien et l’irrésistible envie de l’embrasser le prit. Pourtant, il ne céda pas. Se faire avoir une fois, pas deux. Des excuses ? Après trois ans… L’envie de rire lui prit, mais son rire s’étrangla dans sa gorge, l’étouffant presque. Son cœur se serrant dans sa poitrine. « Stupide. Oui. » C’est tout ce qu’il avait réussit à prononcer. Terriblement stupide. Il aurait été près à payer, à quitter son job pour leur amour, pour eux. Au lieu de ça, elle était partie et venait à présent s’excuser une gamine à la main. « Tu vois… Tu peux t’excuser comme tu veux, autant de fois que tu le souhaite et de n’importe quelle manière, ça ne changera rien. » ; La vérité. Qu’elle s’excuse ou non, elle lui avait brisé le cœur. Il lui faudrait énormément de temps pour le réparer et non pas quelques mots. « Je devais te détruire, tu t’es emparé de moi, et tu m’as détruit. Tu as gagné. » Il avait mal ou cœur rien qu’à dire ça. Mal comme un chien. Il aurait encore préférer se retrouver entre la vie et la mort avec cinq balles logées dans la poitrine plutôt qu’ici à dire ça.
Elliot baissa la tête, détourna le regard. Pourquoi n’était-il donc pas capable de lui dire simplement « Je t’aime » au lieu de sortir ce genre de phrase stupide ? Pourquoi ?

Retrouvant le sourire, et faisant comme si leur échange n’avait eu aucun impact, il désigne d’un signe de tête la petite fille qui observait la scène depuis la voiture. « C’est ta fille, hein ? » Il la regarda. Au fond de lui il le savait. Des qu’il l’avait vu cette petite. Elle avait tout d’une Kirby. Le portrait craché de sa maman. « T’as refait ta vie Marina. J’ai refait la mienne. Alors inutile de t’excuser après tout ce temps. Je crois que c’est assez clair. Lily en est la preuve vivante… » ; Sur ces mots, il lui adressa un bref sourire, et lui tourna le dos prêt à s’en aller. Trop dégouter par ce qu’il venait de voir, de faire. Dégouter par sa propre réaction.

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elliot & marina

« and i love you more than i did before »

Cette situation était bien trop étrange pour être vraie. Marina n'arrêtait pas de se le répéter dans sa tête, se forçant à ne pas prendre tout ça trop au sérieux. Mais elle ne le pouvait pas. Une autre voix lui disait que le Destin lui faisait une fleur, qu'elle devait en profiter, qu'elle devait la saisir cette chance, mais elle se retrouvait tellement désarmée. Aussi bien physiquement que psychologiquement. Elle ne portait plus d'armes sur elle depuis bientôt trois ans, et elle s'en était félicitée. Plus de peur au ventre, et surtout, plus de balles perdues nichées dans des endroits où elles ne devaient pas être. Alors que pour une fois, cette fichue arme aurait été terriblement importante. Elle l'aurait réveillée, lui aurait dit de se bouger, et la douleur physique aurait peut-être pu couvrir la douleur sentimentale, qui la détruisait à petit feu. Mais malheureusement, elle n'avait rien de tout ça, et elle devait se contenter de rester muette, et sonnée face à lui.

Si elle avait changé de domaine ? On peut dire ça. Elle avait tourné une page en le quittant, mais apparemment, elle y avait laissé un marque-page. Elle se souvenait de chaque détail, de chacune de ses habitudes, du bruit de chacun de ses pas. Bouge Marina. Oui, on peut dire ça. Le sang et toutes ces autres choses, ce n'était plus de mon ressort. Elle tourna la tête vers la petite, un sourire aux lèvres. Disons que j'ai eu d'autres obligations ... Les yeux de Lily ne mentaient pas : ils avaient la même lueur, la même façon de légèrement se refermer lorsqu'ils ne comprenaient pas quelque chose, seigneur, c'en était flagrant. En tout cas, il faut croire que le Destin veut nous réunir. Avoue que c'est quand même gros qu'on se retrouve dans cette ville tous les deux au même moment. Elle se dévoilait peut-être trop, elle montrait trop ce qu'elle avait au fond du cœur, mais il était devenu tellement lourd ces dernières années qu'elle essayait d'alléger sa peine autant qu'elle le pouvait. Elle tenait sacrément à lui, et même le temps n'avait pu effacer ses sentiments. Alors pourquoi est-ce que tout restait aussi compliqué ? Pourquoi est-ce qu'elle ne lui sautait tout simplement pas au cou, en lui dévoilant tout ce qu'elle pensait, et donc toute la vérité ? Parce que ça aurait été la voie la plus compliquée. Parce qu'il n'aurait peut-être pas bien réagi. Parce qu'elle se serait pris une porte en pleine figure.

Et elle avait bien prévu. Elle ne l'avait jamais vu de la sorte, ou du moins pas avec elle. Elliot pouvait se montrer froid envers les gangsters qu'ils poursuivait, envers ces tueurs, mais envers elle, il n'avait jamais agi de cette manière. Quoi qu'elle était une tueuse elle aussi. Quoi qu'elle avait le sang d'innocents sur ses mains. Quoi qu'elle était inutile comme les autres, et pas plus fière. Sa prochaine phrase fut par contre le coup fatal. Elle se sentit défaillir, et tout tourna autour d'elle. Bien sûr que Marina s'était imaginé Elliot lui en vouloir, mais elle n'avait jamais pensé qu'il la retrouverait un jour, pour tout lui dire en face. Et merde que ça faisait mal. Pour ne pas laisser voir ses larmes, la blondie baissa la tête, et chercha une réponse qui ne l'enfoncerait pas. Je ne vais pas essayer de me justifier, ça ne servirait à rien ... Elle releva la tête. Et puis je ne suis pas du genre à ramper devant les autres, tu ne le sais que trop bien je crois ... Elle lui avait dit cette phrase dans un sourire, en souvenir de tous ces moments insolites qu'ils avaient pu passer ensemble, en partenaires de crime. Mais sache que je n'ai pas fait que te détruire en te quittant ... Alors toi non plus tu ne parles pas de tes sentiments ? On est bien partis avec vous deux. Serrant les poings, Marina relâcha un peu la pression en apercevant le visage troublé de sa fille dans la voiture. Elle avait toujours été forte devant elle, elle n'avait jamais flanché, et la voilà qui tremblait devant un homme. Si seulement elle savait qui était cet homme, ce qu'il pourrait représenter pour elle ... Cet homme qui a tant manqué à sa vie, cet homme qu'elle pourrait appeler "papa", comme tous ses camarades pouvaient le faire.

Cette dernière pensée fit du mal à Marina, qui se sentait presque comme une mère indigne. Elle ne pouvait pas priver son enfant de son père, sous prétexte qu'elle n'a pas le cran de l'affronter. D'ailleurs, Elliot semblait l'avoir remarquée également, puisqu'il lui parla d'elle. Souriant automatiquement lorsqu'on lui parlait de Lily, elle acquiesça d'un signe de tête. Elle est tellement parfaite, si tu savais ... Je me sentirais presque indigne d'être sa mère ... Elle allait rajouter autre chose, lorsque Elliot, plus rapide, prit la parole. Oui ils avaient avancé tous les deux, mais elle ne voulait pas qu'il pense de la sorte. Et Lily, oh si seulement il savait ... Avant qu'elle n'ait pu se défendre, le jeune homme commença à s'éloigner, s'avouant vaincu contre la fatalité de la vie. Merde Marina, bouge, agis, fais quelque chose, mais ne le laisse pas partir de nouveau. Que devait-elle faire ? Se donner en spectacle devant tout le monde, ou le laisser n'être qu'une ombre dans sa vie, comme il l'était depuis trois ans ? Tout se bousculait dans sa tête, si bien qu'une seule décision logique lui parut évidente. Alors qu'il était presque arrivé au bout de la rue, Marina se mit à courir, en talons, devant tout le monde. Elle s'en fichait pas mal à vrai dire. Et en quelques secondes, elle avait rattrapé Elliot. Bon nombre de parents les regardaient, et se demandaient ce qui allait se passer. Tout comme Elliot, à en juger par son regard interloqué. Essoufflée, Blondie commença sa confession. Oui nous avons avons avancé, oui nous avons eu des vies différentes, mais ça ne veut pas dire que je te veux hors de la mienne. C'est bien, continue. Contrairement à ce que je peux laisser croire, je ne suis pas passée à autre chose. J'ai juste dû débuter un autre chapitre de ma vie, alors que le précédent n'était même pas terminé. Elle arrangea l'une de ses mèches de cheveux. Et concernant ma fille, tu n'as rien remarqué en la regardant ? Elliot ne semblait pas comprendre de quoi elle parlait. Ses yeux ne sont pas les miens, ils ont la même lueur, la même fougue ... que toi. Elle le regardait à présent dans les yeux, se demandant ce qu'il pouvait bien penser. Et maintenant qu'on y était, autant continuer. C'est pour ça que je suis partie il y a trois ans. Parce que je n'étais pas prête à assumer mes responsabilités, et égoïstement, j'ai pensé que tu ne l'étais pas aussi. Elle marqua une pause, et le fixa, les larmes au bord des yeux. Alors par pitié, ne me dis pas qu'on a tourné la page sur notre histoire. Parce que c'est faux Eli'. Tu peux m'en vouloir autant que tu le souhaites, tu en as tous les droits, mais ne pars pas, ne pars plus, je t'en prie. Sa propre franchise l'étonnait elle-même, mais elle devait le faire. Restant devant lui, avec tous ces gens qui avaient des oreilles partout, elle attendait sa réponse presque comme un verdict, les poings serrés, et son palpitant battant la chamade.

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Marina & Elliot ❥

Que fallait-il faire maintenant ? Maintenant qu’il avait réussi à fuir la balle… Maintenant qu’il lui avait tourné le dos, choisissant un autre chemin. A contre cœur.

Ils n’étaient pas seuls ici. De nombreux parents étaient encore là, examinant la scène. Et soudain l’idée de porter une arme en cette situation et parmi ce monde lui faisait peur. Effrayant. Et si il perdait la tête au point de s’en saisir et si… ? Il n’eut pas le temps d’imaginer une quelconque autre scène que Marina l’avait déjà rejoint. Ses talons claquant au sol, elle était là en face de lui. Elle lui avait couru après. Et elle ne perdit pas une seule seconde pour lui dire ce qu’elle avait sur le cœur.
Pour lui dire la vérité. Oui la vérité.

Vérité qui peut parfois êtes blessante. D’autre fois, surprenante… Parfois, elle vous fera du bien, tout comme elle peut vous faire pleurer. La vérité. Et cette vérité là… il ne savait plus quoi faire. Plus quoi dire. L’empêchant presque de respirer normalement. Un tel choc. Comme une décharge. Une multitude de balles logée dans la moelle épinière, le gardant conscient mais l’empêchant de bouger, de respirer, de réagir.
Une vérité, qui fait mal, et qui rassurer. Qui fait peur et qui surprend. La vérité.

Instinctivement, il parvint à tourner la tête pour plonger son regard vers celui de Lily-Rose. Il la regarda en silence. Tout comme elle le regardait derrière la vitre de la voiture. Et au fond de lui, il savait… D’ailleurs il n’y avait qu’à la regardé pour comprendre. Marine disait vrai. Ses yeux, s’était les mêmes qu’il voyait chaque matin en se regardant dans le miroir. Les mêmes.

Tandis que le regard de Lily-Rose était remplit de questionnement, celui d’Elliot se laissa submerger par les larmes. En silence, il se laissa aller contre un mur, quittant enfin la petite des yeux. Alors s’était ça ? Il était papa et ne le savait même pas ? Le cœur d’une mini lui battait depuis plus de deux ans sans même qu’il ne le sache. Il trouvait cela… Egoïste. Incapable de se contrôler, il donna un coup, violant dans le mur en lâchant un « Putxin de merde. » C’était mieux que de sortir son arme. Lâchant une autre injure à cause de la douleur qu’avait provoquée le contact entre sa main gauche et le crépi, il se massa la main. Certains de s’être brisé au moins un doigt. Mais peu importe, il avait déjà connu pire comme douleur. « Tu me quittes… Et tu me brises le cœur. Non, tu m’arraches le cœur. Et tu reviens trois ans plus tard, en m’annonçant que si tu m’as quitté c’est parce que tu étais enceinte ? » ; Il la regarda droit dans les yeux, s’approchant d’elle. « Tu n’es qu’une égoïste. J’étais prêt à assumer. Je l’aurais éduqué et j’aurais été présent pour elle, et pour toi ! J’aurais même arrêté mon boulot pour toi… J’aurais laissé tomber les armes, quitte à fuir à tes côtés ! J’aurais tout fait pour nous… » Sa main valide alla à la rencontre du visage de Marina, caressant délicatement ses forme, s’égarant sur ses lèvres. « Vraiment tout. » ; Elliot resta un moment silencieux, tentée de l’embrasser. Tenter de joindre ses lèvres à celles de Marina, comme avant. Au lieu de cela, il laissa retomber sa main, marquant une distance entre eux. « Là je ne le suis plus. Est-ce que tu comprends ce que ça représente ? Je… Je ne la connais même pas. Je ne sais même pas quoi faire. Ni quoi dire. Que faut-il que je fasse ? Que je me présente à elle en lui disant « Salut, je suis ton papa… », Non… Marina, je ne peux pas. Pas maintenant. Pas tout de suite. Je… » Il marqua une pause, complètement confus et pas certains lui-même de ce qu’il avait envie. Evidement qu’il désirait connaitre cette petite, mais pas maintenant. C’était beaucoup trop d’un coup. Imaginez, vous vous réveillez un beau matin, il fait beau vous êtes heureux. Vous êtes célibataire et content. La journée se déroule bien. Vous faites de votre mieux pour coffrer un terroriste tout en débarrassant des tables dans un restaurant… Puis, vous décidez de vous promenez et là, vous tombez nez-à-nez avec votre ex-petite amie qui vous a quitté sans raison il a plusieurs années de cela. Avouons que votre journée se complique d’un seul coup… Sans compter que, vous n’avez jamais cessé de l’aimer. Alors pourquoi ne pas lui dire et ne pas sauter sur l’occasion pour officialiser tout cela et rattraper le temps perdu ? Ah, sans doute parce que j’ai oublié de préciser que l’ex petite-amie en question est une tueuse à gages et que vous êtes agent du FBI. Pas facile, hein ? Bon, vous faites de votre mieux pour paraitre normal… vous lui dites ce que vous avez sur le cœur et là… vous croisez le regard d’une gamine qui lui ressemble comme deux gouttes d’eaux. Ok, elle est maman, elle a refait sa vie ? Non ? C’est vous le père… Avouons que dans le genre, ma journée était mouvementée, ça pourrait être sur le podium ! Mieux, je crois même que ça pourrait rejoindre le Top 10 de ‘Je suis le père de l’enfant de mon ex dont je suis toujours amoureux’… Mais sinon, oui tout va bien. « … Faut que j’aille nourrir mes poissons rouges. » ; Oui parce qu’en plus, vous avez oublié de nourrir vos poissons rouges ce matin et c’est la seule excuse qui vous vient à l’esprit pour fuir tout cela. Surpris par ces propres propos, Elliot parvint à esquisser un petit sourire. « Enfin je veux dire… Je… Marina, je t’aime. Vraiment beaucoup. Mais tu comprends qu’après tout ce temps, on ne peut pas tout recoller en quelques minutes… J’ai besoin de temps. Pour apprendre à la connaitre et… Te connaitre. Toi, ta nouvelle vie ».

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elliot & marina

« and i love you more than i did before »

C'est moi ou tu fous toujours tout en l'air Marina ? Sérieusement, tu aurais pu tout lui dire à l'époque où tout était encore facile. Tu aurais pu rester, et affronter ce qui te terrorisait le plus au monde, mais au lieu de ça, tu as préféré fuir. Fuir loin, très loin, courir, encore et toujours plus vite. Parce que c'est comme ça, parce que tu ne veux pas, tu ne peux pas. Et maintenant, tu t'en mords les doigts. Ta propre liberté est devenue ta cage, et tu te consumes, petit à petit. Les coups, tu les encaisses, tu n'as pas oublié le mal qu'ils peuvent faire. Et lorsqu'Elliot se met à paniquer, à ne plus savoir que faire pour finalement s'emporter, tu ne parles pas, puisque tu sais qu'il a raison. Tu sais qu'il a raison de tout te balancer de la sorte, et tu sais que tu as été égoïste. Alors tu baisses la tête, avant de trouver un petit quelque chose à ajouter. Tu penses vraiment que tu étais prêt à assumer tout ça ? Sa phrase tomba comme une massue, et laissa le silence prendre place. Non pas qu'elle doutait de la sincérité d'Elliot, bien au contraire. Elle savait qu'il aurait été prêt à tout faire pour elle, et pour leur enfant. Mais où aurait été le véritable égoïsme si elle était restée ? Si j'étais restée, j'aurais été encore plus égoïste que maintenant. Elle le laissa poser une main sur sa joue, et se sentit presque défaillir. Trop de sentiments se mêlaient, et ils étaient tous contradictoires. Une chose bien horrible, bien difficile que d'être celle qui a tord. Si j'étais restée, tu aurais fait une croix sur tout ce qui compte pour toi, et juste pour mes beaux yeux. Non Elliot, je n'étais pas prête à te faire ça. Même si ça voulait dire te quitter. Sur ce, elle eut envie de baisser la tête, et de pleurer, comme ça, devant tout le monde. Elle n'en avait rien à faire, elle voulait avant tout que tout sorte, que cette bête qui se nourrissait de ses regrets les plus intenses sorte, et la laisse enfin vivre. Mais elle venait de comprendre une chose : elle ne pourra guérir que lorsque Elliot également aura pansé ses blessures. Ils ne peuvent renaître de leurs cendres qu'ensemble, ou couler, encore une fois, ensemble. Leurs destins étaient liés, attachés par une corde, et s'ils tiraient dans des directions opposées, ils finiraient bien par lâcher, et craquer. Par la suite, Marina prit son courage à deux mains, et ne fondit pas devant lui. Non, elle devait lui montrer qu'elle avait grandi, et qu'elle ne craquerait pas comme une madeleine. Oh non, je ne te demande pas de faire ça ... Je sais que c'est compliqué, ça l'est pour moi aussi, mais à deux, on peut tenter de trouver une solution. C'est la moindre des choses que je puisse faire, après nous avoir tous les deux entrainés dans le gouffre. Elle savait bien qu'il ne lui sauterait pas au cou. Elle savait très bien qu'il n'allait pas lui pardonner de la sorte, et rentrer avec elles deux à la maison. Non, elle avait passé le stade des contes de fées il y a bien longtemps. Mais elle espérait qu'il puisse au moins se mettre dans sa situation, et se demander ce que lui aurait fait. S'il avait été un tueur à gages, qui était fou amoureux d'un agent du FBI, et que du jour au lendemain, il s'était rendu compte que cette femme occupait chacune de ses pensées. Et si en plus, un enfant arrivait au milieu de tout ça, qu'aurait-il fait ? Tant de sacrifices d'un coup, personne n'en était capable, à part les fous. Mais n'est-on pas fous lorsqu'on aime ? La prochaine remarque du jeune homme lui décrocha un mince sourire, avant qu'elle ne se taise complètement, ne voulant perdre aucune miette de ce qu'il pouvait dire. Alors comme ça il l'aimait encore ? Oui, ce mot ne lui échappa point. Je ... Enfin je t'aime aussi Elliot, et je sais que ce n'est pas facile tout ça. Mais comme je te l'ai dit, si on s'y met à deux, peut-être que les choses peuvent aller dans le bon sens. Elle tourna la tête vers Lily qui était restée dans la voiture, avant de reprendre. Tiens, que dirais-tu d'assister au troisième anniversaire de notre fille ? Pour la première fois en trois, elle osait enfin l'appeler "notre" fille, elle faisait ressortir ce côté paternel qui avait tant manqué. Elle le regarda ensuite dans les yeux, avec un petit sourire. Il n'était jamais trop tard pour bien faire, non ?

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