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marnie à la fête foraine

Tous les ans, à Madison, il y a, au mois de mai, une fête foraine. Lorsqu'elle est installée, toute la ville est en joie. La fête à Madison ça annonce l'été, et l'amusement, quelque chose d'intéressant. Il faut dire, que c'est une petite ville, et les événements de ce genre font plaisir, et donnent le sourire à la population. Moi, je ne déjoue pas la règle, j'aime aller à cette fête. Parce que j'aime beaucoup l'ambiance que tout cela dégage, et les bonnes odeurs qui nous enivrent ! L'odeur sucrée des churros, et des pommes d'amour, mais aussi le son des gens qui hurlent dans les montagnes russes ! Les machines à sous qui s'affolent et les dizaines de personnes marchant encombrés d'une grosse peluche sous le bras ! Aujourd'hui, je voulais y aller, mais personne n'était décidé, soit ils bossent, soit ils ont des bébés ! J'ai donc envoyé un message à un jeune homme qui m'avait accostée il y a quelques jours. Je n'avais aucune idée en tête, je voulais juste passer une bonne soirée avec quelqu'un de sympathique, et il se trouve que ce garçon l'est. Même si je sais qu'il voudrait peut être plus il a l'air bien. Je ne le connais pas bien encore, il n'est peut être qu'un imbécile, mais je voulais m'en assurer, ne rien regretter !

Je m'étais préparée, je m'étais habillées simplement, pas vraiment sexy, juste jolie. Je portais un slim noir, avec un haut blanc en dentelle, et aux pieds, des nus pieds compensés, de la même couleur que mon slim. Ce garçon était venu me prendre chez moi, dans la voiture nous discutions de tout et de rien. Arrivée à la fête, je regardais autour de moi en souriant. Mais je ne savais pas que venir ici, allait m'offrir une rencontre assez inattendue ...

Manquer la fête foraine c’était comme manquer son petit déjeuner du matin. Tous les ans nous avions le plaisir de pouvoir profiter de cette activité et je ne comptais pas ne pas m’y rendre. J’avais pour l’habitude de m’y rendre avec Marnie ces dernières années, ou alors avec mes amis. Mais tout avait changé, j’étais seul dans la vie et j’avais dû trouver une fille au hasard comme ça. J’ai amené cette blonde qui n’arrêtait pas de me tanner pour un rencard. Je l’avais rencontré au bar, elle venait me voir bien trop souvent et j’ai décidé de lui céder ma soirée. Elle était plutôt jolie mais soyons réaliste, je ne pensais qu’à mon ex. Bien sûr je couchais avec des nanas comme ça mais je précisais toujours les conditions. Pas d’attachement et surtout pas de lendemain.

Nous marchions à travers tous ces gens, je ne lui tenais pas la main. Il y avait beaucoup d’enfants et c’était un réel plaisir de les voir si heureux et courir partout. La guerre ne m’avait pas donné de telles images en tête. Après avoir fait quelques manèges, j’avais envie de churros. C’était donc sans plus attendre que nous étions devant le stand. Une fois les petits plaisirs achetés, je me suis retourné face à Marnie. Elle était accompagnée, un mec, minable… J’avais envie de lui casser la gueule là tout de suite. J’ai serré le poing, avant de dire.

« Tiens bonsoir... »

A chaque fois que je la voyais c’était la même chose. Mon cœur s’emballait comme un torrent et tout mon corps criait à l’aide. Elle me manquait terriblement voir même encore plus qu’à la guerre. Après tout la voir sans arrêt et ne pas pouvoir être avec elle c’était bien pire souffrance que d’être loin… Mes yeux ne la quittaient plus, j’en avais même oublié la fille qui était avec moi. J’avais envie et besoin de lui parler, de lui dire que je l’aimais… Mais ça me paraissait impossible.

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marnie à la fête foraine

La fête était un réel bonheur. Surtout ce soir il faisait bon, un petit air frais agréable, mais pas froid. On sent que l'été approche. Avec mon ami, William, nous avions fait plusieurs tours de montagnes russes, et nous n'en pouvions plus. La voix cassée et un peu la tête qui tournait. Nous avions faim, et nous allions au stand. Je voulais des churros, et William insista pour me les offrir. D'un coup, alors que je ne m'y attendais pas, Ryan, se retourna et se retrouva devant moi. Il est grand, j'avais presque oublié qu'il était si grand. En même temps cela fait plusieurs années que je ne me suis pas retrouvée aussi proche de lui. J'avais envie de sourir, avant que je vois une blonde à ses côtés, qui lui faisaient des yeux doux ! Où il l'a trouvée celle la encore, je me demandais. Je me souviens que lorsque nous étions encore ensemble, je voyais toujours ce genre de filles lui tourner autour et ça me faisait péter les plombs, mais je le disais, là je ne disais rien, je n'avais le droit de rien dire !

« Tiens, bonsoir … Et bien, tu n'es pas avec Peppie, ça m'étonne … ». Surtout que le jour, où je l'ai revu il était avec elle. Il était toujours avec elle de toutes façons. Parfois je me sentais un peu à l'écart, lorsque je me retrouvais dans une soirée avec les deux. Elle m'a toujours énervée, il faut dire qu'elle est juste sublime, grande blonde, avec de belles jambes et tout ce qu'il faut. À côté de moi, une petite brune, sans rien d'extraordinaire. Puis je fis une remarque sur sa nouvelle copine. « Et avec mademoiselle, ça a l'air de bien fonctionner … », dis-je, avant d'enrouler mon bras à celui de William. Je tiens à dire que je ne l'avais pas touché de la soirée ce garçon, mais là face à Ryan, c'était trop tentant. En le faisant, je le regardais dans les yeux. Je ne sais pas trop ce que je recherchais, de la jalousie, ou rien du tout, je voulais le tester. Et me tester moi même. J'ai toujours été une fille gentille, mais lorsqu'il s'agit de Ryan, je peux devenir une vraie peste, avec lui et avec les filles qui sont avec lui surtout.

« Tiens, bonsoir … Et bien, tu n'es pas avec Peppie, ça m'étonne … »
« Je passe pas ma vie avec. »

J’avais rétorqué ça d’un ton sérieux comme si je devais toujours me justifier sur ma relation avec elle. Peppie n’était qu’une amie, bon ok une super amie très proche mais jamais il ne pourrait se passer quelque chose avec elle. Je la considérais comme ma sœur… Je trouvais ça débile que cette jalousie soit encore et toujours présente. Puis j’ai vu Marnie s’accrocher au bras du gus qu’elle avait comme compagnon et là j’ai eu envie de lui éclater la gueule. Je ne supportais pas qu’on puisse la toucher, qu’elle soit avec un autre tout simplement. Pourtant je le savais en revenant ici… Que Marnie serait surement avec d’autres types… Je l’avais voulu dans un sens même si ce choix n’avait pas été le meilleur que j’ai pu faire. A son autre réplique je me suis approché d’elle,

« Et avec mademoiselle, ça a l'air de bien fonctionner … »
« Elle ne sera jamais à ta hauteur. »

L’autre fille pouvait l’entendre et je m’en tapais royalement. Mon poing s’est serré quand l’autre abruti m’a regardé avec son air supérieur. Je n’ai pas pu m’empêcher de le regarder droit dans les yeux tout en disant,

« Dégage toi. Tu vois pas que tu gênes là ? Va faire un tour avec elle là. »

Je lui montrais la blonde qui m’accompagné et c’était vraiment irrespectueux pour cette pauvre fille qui au final n’avait rien demandé de tout ça. Je n’ai pas vu sa réaction car je lui tournais le dos et je ne comptais pas laisser Marnie avec ce petit connard de service. Si jamais il résistait, je n’aurais plus le choix, mon tempérament prendrait le dessus et il se verrait recevoir un bon coup bien placé. Je ne rigolais pas et cela pouvait se lire sur mon visage. J'avais la haine c'était dingue.

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marnie à la fête foraine

Je ne comprenais pas ma réaction parfois. J'ai toujours été jalouse de Peppie, et de toutes les filles qui lui tournaient autour. Et apparemment je le suis toujours, ce qui m'énerve parce que ça veut dire que j'y suis toujours sensible. Il m'avait répondu d'un ton sec, qu'il ne passait pas toute sa vie avec. « Tu n'as pas à te justifier de toutes façons, tu fais ce que tu veux. ». Mais j'ai été vexé de le voir avec elle il y a quelques temps, alors qu'il ne m'a même pas dit qu'il était revenu. Il a préféré la voir elle en premier. Il ne sait pas que je l'ai vu avec elle, mais je ne voulais pas lui dire. Après tout on est plus ensemble, il a le droit de faire ce qu'il veut et avec qui il veut. Moi aussi d'ailleurs. Puis un peu après, je lui ai demandé si ça se passait bien avec la fille qui l'accompagnait. Elle était très jolie et lui faisait ses grands yeux doux, elle avait l'air gentille. Pourtant il s'est approché de moi, après que j'aie pris le bras, de William. Et il me dit qu'elle n'arrivera jamais à ma hauteur. Sur le moment, je le regardais dans les yeux, j'étais assez touchée par cette phrase, mais je ne devais pas me laisser avoir par ces quelques mots. « Il faut pas dire ça … », répondis-je, alors que William voyant Ryan se rapprochait de moi, me serrait la main, que je retirai doucement. Ryan était là en face de moi, assez près d'ailleurs.

Je pouvais voir sa colère, que je ne comprenais pas. Quand il ordonna à William de partir avec sa blonde, je compris qu'il ne rigolait pas. Puis en même temps, il fallait que je l'affronte à un moment donné. Puisque personnellement, j'étais aussi en colère que lui, sauf que moi je l'étais contre lui. « Ecoute Will, vas faire un tour, on se retrouve dans un moment. ». Il me fit une bise avant de me laisser, je regardais Ryan qui semblait encore plus énervé. Une fois William parti, je pouvais sortir ma colère, un peu plus, sans crier. « Pourquoi tu fais ça Ryan ? Pourquoi tu lui parles ainsi, je comprends pas ta réaction … ». Dis je avant de commencer à marcher, à côté de Ryan en mangeant mes churros, chauds.

« Tu n'as pas à te justifier de toutes façons, tu fais ce que tu veux. […] Il faut pas dire ça … »

Je ne pouvais que lever les yeux au ciel en entendant cette réflexion à deux balles. Bien sûr que je devais toujours me justifier. Tout d’abord parce que je l’aimais encore et qu’elle avait toujours été jalouse de Peppie. C’était bien l’une des seules filles dont elle n’avait pas à se méfier, mais allait faire comprendre ça à une femme. J’avais dû la toucher, je le voyais dans ces yeux. Je la connaissais par cœur tout comme elle-même pouvait me connaitre. Marnie resterait la seule et unique à mes yeux, même si j’ai merdé comme un abruti.

« Ecoute Will, vas faire un tour, on se retrouve dans un moment. »
« Ouais Will va faire un tour, loin, très loin.. »

J’étais dans un sens plutôt content qu’elle le vire. J’avais laissé ma je ne savais pas quoi blonde sur place. Surement qu’elle draguerait ce Will. Je m’en foutais et ça me permettait enfin de pouvoir parler seul avec la brune de ma vie. Nous étions en train de marcher, de s’éloigner d’eux. Et elle me posait cette question, je savais que je l’avais surement énervée mais tant pis. Je me suis stoppé d’un coup et je l’ai regardé en répondant.

« Pourquoi tu fais ça Ryan ? Pourquoi tu lui parles ainsi, je comprends pas ta réaction … »
« Je supporte pas de te voir avec ce minable c’est tout. »

J’avais encore les nerfs mais je me calmais, il le fallait. Je voulais pouvoir avoir une conversation sans cris ou reproches. J'avais tout ce chamboulement en moi, les sentiments, les regrets et ma vie passée qui me manquait terriblement. J’ai soupiré avant de passer ma main dans mes cheveux et j’ai ajouté en la regardant droit dans les yeux.

« T’as pas changé... T’es toujours aussi belle. »

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marnie à la fête foraine

Les événements de cette soirée étaient pour le moins inattendus. Ryan agissait bizarrement. Il avait l'air tellement énervé, je n'aimais pas le voir comme ça ! Pourtant je l'ai toujours connu comme ça, et je l'aime comme ça … enfin je l'aimais comme ça ! Il n'avait pas l'air d'apprécier celui qui m'accompagnait, et même si ça pouvait paraître agaçant, au fond de moi, ça me touchait. Je ne savais pas s'il était jaloux ou si juste il n'aimait pas celui qui était à côté de moi. Après mes mots vers William, Ryan a précisé qu'il devait aller faire un tour très loin. Là aussi j'étais à la fois offusquée et ravie quelque part. Je ne souriais pas, je ne pouvais pas, j'étais trop en colère contre Ryan. Je ne comprenais pas. « Pourquoi ? Qu'est ce tu en sais que c'est un minable ? ». En réalité je crois que Ryan n'a pas tord, je ne suis pas fascinée par William, il est juste gentil, peut être un peu trop. Je pense qu'il veut juste coucher avec moi, mais j'avais un peu d'espoir. Puis le retour de Ryan m'a affectée, et quand je ne suis pas bien, j'ai tendance à me renfermer et à faire et voir n'importe qui ! Néanmoins, je voulais qu'il me dise pourquoi il pensait tout qu'il était minable.

« Merci. » lui dis-je, lorsqu'il me dit que j'étais toujours aussi belle. Il avait sa main dans mes cheveux, et me regardait. J'avais fait un petit pas en arrière. J'aimais ce qu'il faisait, justement trop, c'était trop tôt. C'est la première fois qu'il me parle depuis son retour, et encore c'était un hasard. « Pourquoi t'es pas venue me voir quand t'es rentré ? ». Et voilà je commençais à attaquer. C'est vrai, que c'est une question que je me pose depuis plusieurs semaines, depuis que je l'ai croisé en ville avec sa chère Peppie. Je sais qu'il ne m'aime plus, mais je pensais, qu'il aurait eu un minimum d'affection et de respect pour moi pour me prévenir, ou tout simplement venir me dire bonjour et me demander comment ça allait. Ça me faisait plaisir qu'il me trouve belle, mais ça ne change rien au fait qu'il m'aie abandonnée et brisé le cœur. Je le regardais dans les yeux, même si je savais que plus loin William et sa blonde nous observait.

« Pourquoi ? Qu'est ce tu en sais que c'est un minable ? »
« Je le sais c’est tout. »

Qu’ajouter de plus ? De toute façon j’aurais des tonnes de raisons à lui sortir et je ne préférais même pas penser à tous les mecs avec qui elle avait pu être depuis notre rupture. J’avais fait ça par internet et ça me tuait de voir que j’avais eu tort, pourtant sur le moment ça me paraissait être le mieux. Je ne supportais plus de ne pas être avec elle, ne pas la toucher, ne pas la sentir. C’était peut-être con mais ça avait été un réel manque et je ne pouvais plus la voir pleurer pour moi. La fête foraine était tout autour de nous mais c’était comme si elle n’existait plus du tout. Je ne voyais et n’entendant qu’une seule personne, Marnie. Et la question tombait comme un cheveu sur la soupe. Je m’en doutais que cela arriverait mais je n’étais pas forcément près pour en parler. J’ai soupiré, clairement et simplement. J’affrontais son regard et j’ai balancé ma réponse d’une seule traite.

« Pourquoi t'es pas venue me voir quand t'es rentré ? »
« Parce que je t’avais quitté et que c’est compliqué. Je savais pas comment t’allais réagir en me revoyant et… J’ai pas mal de choses en tête depuis mon retour, c’était pas facile là-bas. Et revenir ici, te voir… C’est… Marnie tu m’as tellement manqué que j’avais tout simplement peur de te revoir. »

Avec elle j’étais différent. Je pouvais parler, me livrer et être moi-même. Le vrai moi. Derrière ma carapace dure comme du fer, j’étais aussi rempli de doutes et de sentiments. Cette brune était la seule femme qui avait réussi à faire de moi celui que je ne montrais pas. Nous avions un passé, un amour et une histoire. Je l’aimais encore et surement que je ressentirai ça toujours mais je pensais qu’il était trop tôt pour lui avouer que j’avais menti. Je ne savais même pas comment aborder le sujet.

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marnie à la fête foraine

Je souris lorsque Ryan me dit qu'il savait que William était un minable et puis c'est tout. C'était qu'un petit sourire, mais pendant quelques instants j'avais l'impression de le retrouver. Il a toujours été jaloux et très protecteur envers moi, et j'étais surprise de voir qu'après toutes ces années c'était encore un peu le cas. « Encore entrain de me sauver ? », j'eus un petit rire après avoir dit ça. Mais il est vrai, qu'il est toujours venu me sauver lorsqu'il était là, avec moi. Mais ma colère était quand même bien là malgré cet instant où j'ai essayé de détendre l'atmosphère …

Je voulais attendre avant de l'attaquer, mais je n'ai pas réussi à me retenir. Je voulais savoir pourquoi il n'était pas venu me voir quand il est rentré. « T'as pas le droit de dire ça, Ryan. T'as pas le droit de me dire que je t'ai manqué alors que je n'ai eu aucune nouvelle pendant des années, et qu'en plus la première fois que je t'ai revu, c'était avec Peppie. Et là, tu me croises par hasard, tu me dis que je t'ai manqué, arrêtes s'il te plait … ». J'étais peut être un peu dure là, mais c'est la vérité, je n'invente rien. Puis il me connaît, j'essaie de tricher, je n'y arrive pas. J'ai passé des mois, à apprendre à ce qu'il ne me manque plus. C'était tellement dur au début, et là il est là, et j'ai l'impression que tout ce travail sur moi n'a servi strictement à rien. Je le regardais dans les yeux, j'étais vraiment touchée par tout ce qu'il se passait. J'avais croisé mes bras, je ne voulais pas qu'il voit que j'étais mal à l'aise. « Tu devrais aller retrouver ta copine … on se reparlera peut être plus tard ! ». Bizarrement, enfin pas tant que ça, je n'avais pas envie de le quitter mais c'était ce qu'il y avait de mieux à faire ce soir, je ne voulais pas que ça tourne mal, ce qui arriverait forcément, j'étais tellement jalouse et énervée. D'ailleurs sa blonde était entrain de revenir, entrain de le regarder avec ses yeux de merle en fris ! Je la regardais d'un mauvais œil d'ailleurs, même si je ne le montrais pas, et faisais celle qui étais passée à autre chose.

« Encore en train de me sauver ? »

Une fois de plus je n’ai pas répondu, un simple regard avait suffi. Elle me connaissait par cœur et je savais qu’elle pouvait lire dans mes yeux ce que je pensais par rapport à sa question. Bien sûr que j’étais encore et toujours en train de la sauver. Je ne souhaitais que son bonheur et ma jalousie faisait défaut. J’avais envie de la prendre dans mes bras, de sentir son parfum de plus près. D’avoir la chaleur de son corps contre le mien… Tout ce qui faisait de nous un couple mais ce n’était même plus pensable après ce que j’avais pu lui faire. Même si je lui disais la vérité j’étais persuadé qu’elle ne me pardonnerait surement pas.

« T'as pas le droit de dire ça, Ryan. T'as pas le droit de me dire que je t'ai manqué alors que je n'ai eu aucune nouvelle pendant des années, et qu'en plus la première fois que je t'ai revu, c'était avec Peppie. Et là, tu me croises par hasard, tu me dis que je t'ai manqué, arrêtes s'il te plait … »
« C’est pas parce que j’ai pas donné de nouvelles que je ne pensais pas à toi. Et arrête avec Peppie, c’est qu’une amie, elle est comme une sœur putain. Y’aura jamais rien entre elle et moi. Et oui tu m’as manqué, tu trouves ça impossible ou quoi ? »

Je n’avais plus l’envie de fuir et de la voir avec un autre ce n’était plus possible pour moi. Quand j’étais dans un autre pays coupé de tout ok mais là c’était différent. Je l’aimais. C’était la raison la plus importante.

« Tu devrais aller retrouver ta copine … on se reparlera peut être plus tard ! »
« Ce n’est pas ma copine et toi tu vas retrouver cet abruti ? » J’ai soupiré et j’ai même soufflé. J’étais tout simplement agacé. J’ai repris mon calme avant de dire, « Dis-moi quand on pourra se reparler alors… »

Marnie était toujours en moi, dans mon esprit, dans mon cœur. C’était con comment une femme pouvait changer un homme entièrement. Je n’avais jamais ressenti ça avec une autre et j’étais persuadé qu’il n’y aurait jamais qu’elle. Je ne me suis pas approché d’elle, je l’ai juste regardé comme depuis le départ et je ne voulais pas la toucher de peur qu’elle le prenne mal et parte encore plus rapidement.