Une dispute venait d’éclater… à nouveau. Tout ça commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs, pourquoi personne ne voulait-il comprendre et accepter ses désirs ? En quoi faire du striptease était une mauvaise chose ? C’est sûr que ce genre de profession n’est pas l’idéal de tous : une femme qui se trémousse en échange de billets paraît peut être ‘sale’ pour certains. Il est impossible de le comparer au niveau de médecin mais si Bianca avait pu et avait voulu être médecin elle l’aurait fait, et si il lui avait manqué un peu d’argent pour financer elle aurait sans doute exercé le même métier pour combler ses fins de mois. Son entourage avait sans arrêt complimenté sa beauté et son charme et elle s’était vite rendu compte de l’effet qu’elle avait sur les hommes. Alors pourquoi se priver d’une paye supplémentaire lorsqu’on a des difficultés ? Seulement quand on se marie, il est problématique de continuer à danser sensuellement, quasiment nue devant des inconnus, sans recevoir de remarques de son époux. Bianca le sait très bien mais elle sait aussi qu’elle ne finira pas stripteaseuse pour le reste de sa vie. Elle deviendra mannequin. Elle en est persuadée. Il suffit juste que Valérian soit patient et qu’il accepte cet aspect de sa vie pendant un temps. Une fois que sa carrière dans le mannequinat aura décollé, il n’aura plus de souci à se faire. Alors pourquoi se prendre la tête comme ça ? Ils viennent tout juste de se fiancer. Et ils sont sans arrêt en train de se prendre le choux.

(...)

Avançant avec détermination le plus loin possible de chez elle, Bianca s’empare de son téléphone portable et compose un numéro qu’elle connait par cœur : celui de Winona. Messagerie. Elle tente une nouvelle fois. Messagerie. « ***** Winona décroche ton foutu téléphone. » Messagerie. « Elle doit être au travail » chuchote Bianca les yeux rivés sur son portable. Après une dizaine de textos envoyés en lui suppliant de lui répondre, la belle blonde décide alors de se rendre directement à la clinique. Si elle ne voulait pas la voir aujourd’hui, c’était râté. Sur le chemin le vent soufflait et Bianca était énervée, triste, confuse. Elle ne savait pas quoi faire et quoi penser, quelques larmes culent le long de ses joues. Elle se sent tellement seule, personne ne semble accepter qu’elle vive ses rêves ou du moins qu’elle essaie de les réaliser. Pourquoi ?
Les larmes lui dévorant sur le visage elle entre dans la clinique où elle aperçoit la chevelure rousse de son amie. « Tu aurais pu répondre à mes messages, j’essaie de t’appeler depuis tout à l’heure ! Je… » Si Winona ne la connaissait pas elle aurait directement demandé du renfort pour envoyer cette pauvre demoiselle en psychiatrie. Bianca s’effondra. « J’ai encore tout raté avec Valérian. Il m’en voudra toujours… »

Citation :

Il fait chaud atrocement chaud et je commence a soupirais en ne sentant aucune vague d'air sur ma joue. J'en viens presque à penser que ne rien mettre sous ma blouse serait peut être la solution, risque à prendre ou non je trouve ça drôle. Je plonge corps et âme dans mon travail comme toujours, ne pensant à rien d'autre et pour une fois mon portable est au fond de mon sac pour ne pas me distraire. Les seules choses auxquelles je m'autorise à penser son Danny, il me manque. Nous ne nous sommes pas vu depuis quelques jours nos horaires respectives étant compliqué dernièrement. J'enchaine les visites, souriant à des femmes, à des enfants en tout âges, ils sont mignons, si calme, si innocent, j'étais comme eux à leur âge et c'est assez bon à se rappeler. L'heure du déjeuner arrive, je me dirige vers la cafétéria sans avoir honte de ce que je vais manger n'étant pas de ces filles qui passent des heures et un peu trop de temps selon moi à faire régime. Sans surprise mon entrée provoque les mêmes réaction habituel, ceux qui me trouvent sympathique dans ma folie et dans ma joie constante et ceux qui me trouvent trop fausses mais dans tout les cas, ils parlent de moi alors c'est bénéfique. Je m'installe à ma place habituel avec mes collèges parlant des derniers potins ou ragots de l’hôpital. Alors que je commence a manger mon bipper se fait entendre et je soupire en voyant qu'on as besoin de moi quelques pars. Je laisse tout tombé en rejoignant mon poste le sourire aux lèvres. Quelques minutes après j'entends une voix familière derrière moi, je me tourne arquant un sourcil " J'ai pas mon portable sur moi " je pose le dossier sur la table qui se trouve devant moi et en la voyant s’effondrer je m'approche la prendre dans mes bras caressant sa chevelure blonde " Je prend ma pause, qu'on me laisse tranquille, urgence. " je prend sa main allant dans une pièce ou nous serons tranquille elle et moi. Mon cœur se serre à l'idée de la voir mal, cette fille c'est en quelques sortes l'une des rares perles de cette ville " Calme toi, ton mascara coule, c'est pas terrible " je souris doucement tentant d’apaise la situation et de de la faire sourire. Je m'assois à ces cotés " Qu'est ce qu'il te reproche ? " j'avoue que je ne le porte pas dans mon cœur surtout en voyant ces larmes.

Sans Winona, Bianca aurait du mal à évacuer tout le chagrin qui l’envahit chaque jour. Bon, leur relation n’est pas toujours très rose mais elles sont toujours là l’une pour l’autre et quand elle en a besoin – ou plutôt en cas d’extrême urgence – son amie est toujours là, à l’écouter et la consoler. Toujours au courant de ce qui se passe chez l’une ou chez l’autre, elles se connaissent presque par cœur et éprouvent quelques difficultés à se séparer et passer une semaine sans la moindre communication. Bianca, se sentant totalement désespérée, avait immédiatement pensé aller voir Winona. Elle avait vraiment besoin qu’on lui redresse les épaules. Même si elle se montrait forte à n’importe quelle épreuve, aujourd’hui elle craquait. Elle comptait profondément sur son amie pour la remettre d’aplomb.
Alors qu’elle s’effondrait dans une pièce maintenant vide de toute personne elle s’efforça de se concentrer sur les paroles de la jolie rousse. Son mascara. Merde, elle va avoir l’air de quoi maintenant avec ce noir autour des yeux ? « Je savais que le waterproof c’était de la daube. Je suis horrible maintenant. Je veux être mannequin et regarde-moi ça, je ressemble plus à une trainée qu’autre chose. » Jamais Bianca ne se serait permise de penser ce genre de chose sur elle-même. C’était extrêmement rare de la voir dans un tel état. Elle s’effondra à nouveau dans les bras de son amie. Tentant vainement de se calmer, le sourire apaisant de Winona parvient à la mettre dans une situation très réconfortante. Elles s’installent alors l’une à côté de l’autre. Bianca fouille dans son sac à la recherche d’un miroir, de quelconque maquillage histoire de retirer tout ça mais abandonne délibérément ses fouilles, préférant répondre à son amie cherchant à comprendre ce qui venait de lui arriver. « Et bien, c’est toujours la même chose. Il veut que j’arrête le striptease, il ne m’accepte pas comment je suis. Dis-moi comment je peux être fiancée à quelqu’un qui n’accepte pas ce que je fais ? Pourtant je lui ai dit je ne sais combien de fois que tout ça ne durerait qu’un temps. » Elle prend une grande respiration avant de continuer. « En quoi c’est mal d’avoir une fiancée qui cherche à réaliser ses rêves ? Il devrait être fier de moi plutôt que de me traiter comme il le fait… » des larmes continuent de couler le long de ses joues malgré le présence de son amie à ses côtés.

Je lui souris doucement tentant de détendre l’atmosphère. Bianca était comme une perle rare, une boule d’énergie et de bonheur qui était capable par le biais d’un sourire de faire oublier toutes les misères de la terre, c’était une merveille cette jolie blonde. En dehors de ça elle était aussi la fille avec le pire caractère du monde, c’était une emmerdeuse qui manquait cruellement de confiance en elle mais que c’était bon de l’aimer et de l’avoir à ces cotés. Je passais ma main sur sa joue en souriant « Dis pas de bêtises, tu es magnifique » c’était peut-être ce que je lui envié le plus, elle était de loin la plus belle fille de cette ville avec ces jambes à n’en plus finir et son regard de félin qui attirait tous les hommes. L’entendre dire des bêtises me rendait un peu dingue et avait le don de m’énerver. Et ces prochaines paroles me firent grimaces « T’es pas une trainé Bianca, et crois moi j’en ai déjà vu des trainés » à mes yeux elle ne l’était pas et c’était assez difficile pour moi de comprendre pourquoi l’avis des gens la touchaient autant. Je vivais dans l'optique que je me plaisais assez comme j'étais et ce que pouvais penser les gens à mon égard me rendait totalement indifférente et au fond j'avais juste envie qu'elle commence à le comprendre elle aussi. Je serrais doucement sa main prête à lui répété pendant des heures qu'elle était magnifique et que les autres étaient des idiots. Sans réellement de surprise, il était derrière tout ça et je commençais à me dire que j'allais finir par me pointer et lui mettre mon poing dans la figure. Je m'installais à coté d'elle en souriant " c'est un idiot " en réalité je détestais qu'on me dise quoi faire et je ne voyais pas Danny me dire ce qui était bon ou pas dans ma vie professionnel, je pense qu'il saurait quel serait ma réaction dans ce cas et je n'avais pas du tout envie d'un bain de sang. Je laissais le silence s'installait tentant de trouver les mots juste pour la rassurer " si ça peut t'aider, je te trouve grave sexy sur scène " elle était un peu une déesse et je ne voyais pas ce qu'elle faisait comme une abomination bien au contraire, elle était pure et douce, elle tentait juste de s'en sortir par ces propres moyens et elle avait le courage que je n'avais pas dans certaines choses. Je pris une respiration " ne t'en veux pas, ne soit pas malheureuse ou dans cet état si ce mec est pas capable de voir que tu es belle, que tu es majestueuse sur scène et que c'est loin de faire de toi une trainée. C'est un art que peut de gens maitrise et si c'est le seul moyen de réalisé tes rêves soit fière de toi parce que je suis très fière de toi et emmerde le quoi ! " je sentais une sorte de colère me gagnait à chaque fois que je parlais de lui mais il fallait dire que sans même le connaitre réellement il me mettait sur les nerfs. Je lui souris " allez sourit un peu, tu t'en fiche de son avis d'accord ? et je sais que tu l'aime mais ce n'est pas une raison pour te laisser traité de cette façon, ok ? " je n'aimais pas qu'elle se laisse marcher sur les pieds et je n'avais pas l'intention de la laisser continuer sans m'en mêler. Je soupirais en voyant les larmes coulées sur son doux visage " debout, je prend mon aprem et on va s'éclater, allez plus vite que ça " j'étais déjà débout sur mes deux jambes prête à tout pour lui faire oublié ça.

Bianca s’est toujours estimée comme quelqu’un de bienveillant, agréable et serviable. C’est sans doute pour cette raison qu’elle a quelques difficultés à accepter qu’on lui fasse des remarques désobligeantes sur sa personne. Elle a beau être curieuse comme beaucoup dans Madison Creek , ce n’est pas pour autant qu’elle se mêle des affaires des autres, quelle utilité y a-t-il à épier l’intimité des autres ? Il faut vraiment ne rien avoir à faire pour devenir une personne comme ça. C’est pourquoi, en retour elle n’accepte pas le fait qu’on empiète sur son intimité, ses désirs profonds, sa volonté. Si elle fait quelque chose c’est pour une raison bien précise, elle est bien assez rusée pour ne pas faire n’importe quoi – même si elle est facilement influençable. Valérian ne respecte pas ce côté de sa personnalité, ce qui peut être compréhensible chez certaines femmes mais ce qui est inacceptable pour Bianca.
« Je sais bien que c’est un idiot, mais il me met dans des états pas possibles. Je ne comprends pas pourquoi il se mêle de ça à chaque fois qu’on se voit. Il faut toujours qu’il me fasse une remarque ou qu’il me demande de quitter mon job. » Elle sourit aux dires de son amie. Ce n’est pas tous les jours qu’on la félicite pour être une bonne et belle stripteaseuse. Un soulagement décide alors de s’emparer de son corps, en inspirant lentement elle relâche sa respiration avec un poings en moins sur son cœur. Bianca est persuadée de bien faire les choses mais quand des proches lui prouvent le contraire, ça devient difficile. « Il est vraiment adorable tu sais. Mais je crois qu’il me bouffe la vie. On n’arrive pas toujours à s’entendre, il y a toujours quelque chose. Peut-être qu’une fois qu’on sera mariés, ça ira mieux. » Un moment de silence pèse. Bianca pense à quelqu’un d’autre. Elle aurait bien aimé aller voir Aaron, son ex et un de ses photographes. Il est tellement mignon, et lui au moins il la trouve éblouissante. Il admire son travail. Il l’accepte. Un sourire se dessine lentement sur ses lèvres, mais Bianca essaie tant bien que mal d’effacer les pensées qui viennent d’habiter son esprit. « Bien sûr que je m’en fiche. Mais ça me met dans tous mes états… » En tentant d’essuyer les larmes qui coulent encore sur ses joues, Bianca essaie également d’enlever un peu de mascara qui avait lui aussi coulé lui aussi très rapidement. « Oh oui, une après-midi avec toi me ferait tellement du bien. Par contre, il faut me refaire une beauté, je ressemble à un panda, regarde mes yeux ! » Elle s’esclaffe alors, faisant disparaitre peu à peu son chagrin. Décidemment, elle avait frappé à la bonne adresse.