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marnie à la plage

Le mois de mai, le moment où le soleil commence sont travail d'été. J'adore l'été, j'aime le soleil, les lunettes de soleil. J'adore bronzer et passer des heures à me faire griller au soleil. Je suis un vrai lézard, je ne crains pas le soleil sur ma peau bien au contraire. Et en ce temps, j'avais envie d'aller au meilleur endroit du monde, c'est la plage. C'est un des lieux, que je préfère à Madison ! Elle n'est pas immense, mais il y a du sable chaud et on voit bien les vagues. De plus, il y a un moment que j'avais envie de voir une de mes amies, Bianca. En effet, il y a un moment que je n'ai pas discuté avec elle, même si on se téléphone de temps en temps. Alors je pris mon portable et l'appelai, par chance elle répondit, et encore plus de chance elle aussi avait envie d'aller à la plage. Je me préparais donc, pris mon sac de plage, dans lequel se trouve une serviette, un ipod, des magasines, des lunettes de soleils, des crèmes solaires, bref tout ce dont j'ai besoin …

J'arrivai à la plage en début d'après midi. Il faisait beau forcément il y a un peu de monde. Ce qui est normal. Je regardais autour de moi, puis je choisi une place, un peu en recul. Assez proche de l'eau. Je posais ma serviette, et mon sac à côté, et me déshabillai, pour me retrouver en bikini. Un bikini noir, simple, classique certes, mais je l'aime beaucoup. Et j'attendais Bianca qui n'allait pas tarder. Je m'étais allongée sur ma serviette, j'avais mes lunettes de soleil sur le nez, et un magasine. Je regardais de temps en temps mon portable, pour voir si j'avais un message de la jolie blonde, ou de quelqu'un d'autre.

Lorsqu’elle rentra tard dans la nuit, elle se hissa sous les draps en essayant de ne pas penser à ce qui s’était produit plusieurs heures auparavant - encore ces disputes. Heureusement pour elle, à son réveil elle ne fut pas dérangée par son compagnon mais plutôt par sa sœur qui voulait prendre de ses nouvelles. Après leur bref appel téléphonique, Bianca se mit à sourire. La journée commençait plutôt bien. Buvant son café au lait en observant le ciel dégagé, l’idée lui vint qu’un petit tour sur la plage avec pour but de se faire brûler la pilule pouvait lui faire le plus grand bien. Elle prépara ses affaires avec une douce musique qui l’accompagnait dans ses préparatifs. Son sac bientôt prêt, il ne lui manquait plus qu’à enfiler une jolie robe d’été recouvrant son maillot de bain. Alors qu’elle se changeait elle entendit la mélodie de son téléphone portable : encore Muse ? « Oh Marnie c’est toi, ça fait longtemps ! » Elles discutèrent pendant plusieurs minutes, déjà plusieurs jours qu’elles ne s’étaient pas vues. D’un côté, il était parfois difficile pour Bianca de voir ses amis : le soir elle travaillait, la journée (même si ce n’était pas tous les jours de la semaine malheureusement pour elle) elle posait pour des photographes ou alors elle essayait de s’entourer de bonnes connaissances touchant le monde de la mode – du moins c’est ce qu’elle croyait bien souvent. Son sac de plage sous l’épaule, elle éteint sa chaine hifi et se dirige vers la plage où son amie l’attendait patiemment.
Après quelques minutes de transport, les pieds de Bianca rentrèrent en contact avec le sable chaleureux de la ville. Visiblement, il n’y avait pas grand monde en ce début d’après-midi ensoleillé. Parmi les personnes allongées sur la plage elle devina les cheveux et la serviette de Marnie. Accélérant son allure, elle se hissa jusqu’à son amie. « Salut ma beauté ! » C’est vrai qu’elle était belle, et puis son maillot de bain la rendait encore plus éblouissante. « Ca fait tellement longtemps qu’on n’a pas pris de temps pour nous deux. » Elle l’a pris dans ses bras avec tendresse. « Bon, je m’installe à côté de toi et tu me racontes un peu ta vie. » Finissant sa phrase avec un clin d’œil, elle déposa sa serviette de plage à côté de celle de Marnie. Elle était vraiment impatiente de partager ce moment avec elle.

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marnie à la plage

Alors que j'étais dans les nuages, une jolie voix me fit revenir à la raison. Je regardais par dessus mes lunettes et vis une belle blonde aux éclats. Cette fille est magnifique, je comprends que mon frère aie craqué pour elle. Je sais qu'il aime les belles femmes, et Bianca en est une. « Bonjour blondinette, c'est vrai que ça fait un moment. Mais tu sais entre le travail et les imprévus ce n'est pas toujours facile de prendre du temps pour soi. » lui dis-je en souriant, alors qu'elle me prennait dans ses bras. Elle est vraiment gentille cette fille je trouve, plus que ce que les gens pensent. Puis elle s'installa près de moi, avant de me demander de lui raconter ma vie. Je la regardais allongée à côté d'elle, avant de soupirer et dévier mes yeux vers le ciel bleu et les quelques petits nuages qu'il y avait. Je mis quelques secondes à répondre.

« Oh, tu sais ma vie est assez calme, même si en ce moment, je vois mon passé ressurgir, c'est assez éprouvant et compliqué, si j'ajoute ça, aux autres événements récents. ». Je faisais évidemment référence à mes histoires avec Ryan, revenu après de nombreux mois d'absence, et à Bruce son meilleur ami, craquant pour moi. Mais je ne voulais pas l'ennuyer avec mes histoires. Déjà parce que je ne suis même pas sure qu'elle connaisse Ryan. Il est parti avant que Bianca ne sorte avec Valerian. Après peut être que Valerian lui en a déjà parlé. Ensuite je sais qu'elle connait Bruce, vu que je passais beaucoup de temps avec lui … Puis moi même je n'aime pas trop parler de ces choses là, ça me rend fragile, et je n'aime pas que l'on me voit comme ça. J'évite souvent le sujet Ryan, mais parfois, ça peut faire du bien, je pense. « Et toi, quoi de neuf?

Les imprévus, si seulement il pouvait y avoir moins d'imprévus. Déjà que le travail est épuisant mais quand on a une vie personnelle compliquée à côté c'est encore moins évident. « Je suis tout à fait d'accord, ce n'est pas toujours facile. Et puis préparer des mariages, ce doit te prendre un temps fou. Sans penser à tous ceux qui un jour veulent se marier et le lendemain divorcer... ce ne doit pas être évident. J'admire vraiment ce que tu fais. » Bianca adressa un de ses plus beaux sourires à son amie avant de s'installer confortablement sur le sable. Un silence pèse quelques instants mais cela n'inquiète en rien notre demoiselle qui en profite pour humer le doux parfait de l'air apporté par cet endroit. C'est tellement bon : entendre la mer se mouvoir, sentir le vent sur son visage, la chaleur du soleil s'abattre sur son corps. Un bon moment de détente.
Marnie avait l'air tellement pensive et préoccupée par quelque chose dont elle n'osait pas parler que Bianca la laissa discourir jusqu'à la fin. Peut-être qu'au fond d'elle-même elle avait besoin d'en parler ? Que pouvait-elle bien cacher ? Qu'est-ce qui était capable de la rendre aussi triste ? La demoiselle s'interrogea un moment là-dessus, cela lui permettait de penser à autre chose et peut-être d'aider son amie. Mais les interrogations que se posaient Bianca sur les préoccupations de Marnie furent soudainement interrompues. Pourquoi fallait-elle qu'elle parle d'elle tout d'un cas ? Même si cela était 'normal' dans une discussion, Bianca redoutait ce moment ces derniers temps. Surtout qu'elle avait tendance à s'emporter facilement...
« Moi et bien... la routine tu vois. » Elle soupirait commençant à se dire qu'il était inutile de mentir : Marnie était la petite sœur de Valérian après tout. A quoi bon ? « Bon tu dois te douter que ma routine n'est en rien à envier. J'ai l'impression que ma carrière ne décolle pas, peut-être à cause du striptease. Pourtant je fais tout pour que ça marche. Et puis je ne fais que me disputer avec Valérian. Donc ça pourrait aller mieux. Mais je ne veux pas trop t'embêter avec mes histoires, je suis sure que ton frère t'en dit bien assez pour que j'en rajoute. » D'un coup, la tristesse l'envahit. Bianca ne savait pas ce qu'il lui disait mais elle savait qu'il lui disait certaines choses. Comment savoir quoi lui dire dans ce cas ? « Tu es sure que tu veux que l'on parle de moi ? » ajouta-t-elle avec un sourire.

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marnie à la plage

« Oh tu sais, je trouve que j'ai bien choisi mon métier, puisque j'aime mon travail. ». Lui dis-je, avant de lui sourire. Puis j'étais sincère, j'aime vraiment ce que je fais, et c'est ça qui rend mon travail réussi. J'ai toujours été une bosseuse, une fonceuse, j'aime réussir. Je ne supporte pas d'échouer, je suis perfectionniste, et j'ai toujours peur de ne pas être à la hauteur. Bianca me disait qu'elle admirait beaucoup ce que je faisais. « C'est gentil de me dire ça Bianca. Mais ce sont les mariés qui font tout. J'aime les aider à avoir de beaux souvenirs, du jour le plus important de leur vie. ». Je suis une éternelle romantique. Je trouve, que deux êtres qui s'aiment et décident de s'unir, de s'engager, devant Dieu ou tout simplement devant leurs amis, leurs familles. Ce regard, qu'ont les deux jeunes mariés l'un pour l'autre, c'est juste magnifique. J'aimerai qu'on me regarde comme ça. Ce regard, où quand tu le croises tu prends confiance en toi, tu n'as plus peur de rien, et pourtant tu as des frissons partout. Je l'ai déjà ressenti tout ça, mais c'était il y a bien longtemps et pas le jour de mon mariage. Mais depuis, je n'ai plus jamais ressenti cette force …

J'avais à mon tour demandé des nouvelle de mon ami. Qui me répondit très sincèrement, ce qui me faisait plaisir. Elle n'avait pas honte de me dire, qu'elle n'arrêtait pas de se disputer avec Valerian, mon grand frère. Habituellement je suis une véritable chiante avec les copines de mon frère, mais Bianca je l'aime beaucoup. Je trouve que c'est une fille bien, et qu'il a bien de la chance de l'avoir trouvée. Même si parfois, je me sens obligée de défendre mon frère, il faut soutenir sa famille. « Tu ne m'embêtes pas au contraire, ça me fait plaisir que tu sois honnête avec moi. Tu sais Valerian il me dit rien, sur ses histoires de cœur, comme moi je ne lui dis rien sur les miennes. Même si au final on sait tout. ». J'eu un petit rire cristallin. Je sentais qu'elle ne voulait pas trop parler d'elle. Pourtant c'est le moment pour parler je pense. « Je veux bien te parler de moi, mais c'est long, très ennuyeux, très compliqué, moi même je ne sais pas où j'en suis, je ne comprends rien ... ». Je parlais doucement. Je suis une fille très émotive, et j'ai du mal à parler de mes sentiments aux autres.

Parler de mariage avec Marnie procure un sentiment assez particulier à la jolie blonde. Elle pense au mariage, à ses fiançailles, à Valérian, à leur couple, leur futur, son propre futur. Tout d’un coup elle panique, elle ne se sent pas prête, elle pense à Aaron. Pourquoi tout se bouscule si soudainement dans sa tête ? Secouant légèrement la tête, elle enfile ses lunettes de soleil qu’elle avait retiré afin de discuter avec Marnie. Ses sentiments s’exprimant assez facilement, elle n’a pas envie de se faire avoir. Toutes ces questions la concernent, elle seule. « Tout finit toujours par se savoir de toute façon. » Bianca était absolument sincère dans ce qu’elle venait de dire mais, pour elle il était important d’avoir ses propres secrets. « Et puis je te fais confiance de toute manière. On pourrait croire que parler de ce genre de chose à sa belle-sœur peut paraitre bizarre mais au fond c’est important de partager ce genre de choses avec les personnes qui nous sont proches. » Bianca lui adresse un petit clin d’œil qui se serait facilement distingué derrière ses lunettes de soleil. Lui souriant, elle retire ses lunettes de soleil une nouvelle fois pour mieux profiter de la vue qui s’offre à elle : le large, la mer, un sentiment de liberté qui l’envahit soudainement.
« Je suis sure que c’est une histoire de garçon. » ajoute-t-elle avec un rire dans le but de détendre l’atmosphère. Bianca ne voit pas l’intérêt de discuter si c’est pour se sentir mal et avoir le cœur serré comme recouvert d’un string. « C’est toujours une histoire de garçon. » Elle voyait bien que Marnie était sur le point d’évoquer un fait qui l’avait marqué dans sa vie. Elle ne voulait pas non plus qu’elle se sente contrainte de lui en parler. « Marnie, je te coupe mais si tu ne veux vraiment pas en parler je ne t’en voudrais pas. » elle pose une main sur l’épaule de son amie, accompagnée d’un sourire réconfortant, chaleureux. « on peut très bien se contenter de faire bronzette. Ça me va très bien aussi. Mais sache que si tu me parles de ce qui te préoccupes, ça n’atteindra jamais les oreilles de ton frère ou qui que ce soit d’autre. Je suis ton amie. »

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« Oui, surtout avec Valerian. » dis-je, avant de rire doucement. En effet avec Valerian, mon frère on ne se raconte jamais rien directement. Mais on sait tout, on veut tout savoir. Il se méfie de mes petits copains, comme je me méfie des filles qu'il fréquente ! Même s'il faut avoue qu'il est bien pire et lourd que moi. Mais je ne voulais pas casser mon frère devant sa fiancée. Car pour une fois, il a choisi une fille bien. Quand je vois comment il lui parle parfois, je me dis qu'il la mérite même pas. Puis je la regardai, après avoir posé mes lunettes de soleil, sur le sable à côté de moi. Je n'était même pas maquillée, rien. Je me disais que c'était inutile pour aller à la plage. Elle me disait qu'elle avait confiance en moi, et qu'elle trouvait important de parler avec les gens qui nous sont proches. « Je suis tout à fait d'accord avec toi. ».

On commençait à parler de moi. Je sentais que la conversation allait se tourner sur ma vie sentimentale très houleuse en ce moment. Elle a deviné qu'il s'agissait d'un garçon. Je ris également, puis détournai à nouveau mes yeux vers le ciel, avant de lui répondre. Je mis quelques secondes. « En effet, il s'agit d'un garçon, même pas du garçon. ». Je parlais tranquillement pourtant, je me laissait aller, et parlai assez franchement. Il ne s'agissait pas d'un garçon ordinaire, mais de Ryan. Après, je suis peut être la seule à le trouver si exceptionnel, mais cela m'étonnerait, vu toutes les minettes qui rêvent de lui sauter dans les bras. « Si, Bianca, il faut en parler, ça fait des semaines que je garde ça pour moi, j'en peux plus … ». Je fais toujours ça quand j'ai des problèmes, je refoule, et d'un coup je craque, tout doit sortir ! Non je ne pleurais pas, j'en étais pas à ce point là. Puis le contexte de la plage, me réconfortait, tout comme l'odeur de l'écume, et le son des vagues. « Je ne sais pas, si tu le connais. Il vivait à Madison Creek avant, c'était mon copain … Ryan. ». Lui parler, lui montrait, que moi je lui faisais vraiment confiance.

A croire que les garçons étaient une source de problèmes continue. Sans interruption. D’un côté sur les femmes n’étaient pas là il n’y aura plus de souci et puis réciproquement. Finalement on peut parler de problèmes humains que nous rencontrons. Alors, dès qu’on se sent seul face à ces difficultés autant aller à l’encontre de quelqu’un d’autre qui essaiera de comprendre ce que vous traversez. Il ne faut pas rester seul, on est bien trop nombreux sur terre pour être fou à lier de rester enfermé dans sa solitude. Bianca sentait son amie sur les nerfs, elle avait l’air de n’avoir encore parlé à personne – ou peut-être une – de ce qui lui arrivait ces derniers temps. La jeune femme se redressa légèrement sur sa serviette en prenant la main de son amie en lui échangeant un regard compréhensif. Elle ne voulait en aucun cas qu’elle se sente seule, démunie. « Je t’écoute, ne t’inquiète pas je suis là, tu peux tout me dire. »
C’est alors qu’elle entama le sujet d’un certain jeune homme : Ryan. En voyant son visage, elle comprit rapidement que ce garçon l’avait entrainé dans une tornade de sentiments qu’elle avait du mal à contrôler. Tout d’un coup Bianca pensa à ce Ryan, son nom… comment s’appelait-il ? Fawles ? Non, mais quelque chose de ressemblant. Bianca était plus jeune quand il était là et elle se souvient de sa mère, des journaux, on parlait d’un jeune homme qui avait des choses terribles à Madison Creek. Une brève histoire lui revint en tête mais Bianca n’était pas sure, elle ne voulait pas lui parler de cet homme alors qu’elle n’était pas sure de son identité et de ce que Marnie avait vécu avec lui. « Il me semble avoir entendu parler de lui. Mais… il n’était pas parti pour l’armée ? » Son amie n’avait vraiment pas l’air bien, elle aurait aimé lui faire cracher les mots de la bouche pour que tout s’arrange d’un coup mais ce n’était peut-être pas la meilleure solution. « Oh non… il t’a abandonné et maintenant il est revenu ? » c’était sorti spontanément, sous le coup du choc. La pauvre, s’il s’agissait vraiment de cela, elle devait avoir vécu de quelque chose d’horrible. Serrant la main de Marnie, elle restait à son écoute, impatiente de la voir sourire de nouveau. Mais aussi pressée qu’elle extériorise les malheurs qui l’habitent.