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crédits : dharmajazz

charly sylas fitzgerald

somebody that i used to know

crédits : nevermind

Comment sont tes relations avec tes parents ? Quasiment inexistantes. Et pourtant, on habite dans la même ville. Mais mes parents ne se sont jamais réellement intéressés à moi et j'ai finis par accepter cette indifférence. Ils ont toujours été plus attirés par leur carrière que par leur fille. Déjà enfant, je n'avais que peu de dialogue avec eux. Bien sur, on se donne des nouvelles de temps en temps, histoire de se donner bonne conscience, mais nos contacts sont très limités. Mais c'est ce qu'on appelle les aléas de la vie. Je ne m'en plains pas, j'ai été élevée ainsi et ne pas avoir d'attaches permet de mieux partir, sans avoir besoin de se libérer auparavant.C'est quoi ton but dans la vie ? Vivre pleinement sans avoir de regrets. Certes, c'est vraiment le but de toute une vie. Mais je n'en vois pas d'autre car n'importe quel rêve que je pourrais formuler reviendrait à dire cela. J'aimerais découvrir plus que ce que je connais déjà. Ne pas sombrer dans une routine étouffante dont on n'ose plus sortir de peur de ne plus rien avoir. Vivre, à mes yeux, ce n'est pas forcément avoir un bon travail, fonder une famille, acheter un chien, avoir deux voitures et une barrière blanche. Ce serait plutôt vivre sans se soucier réellement du lendemain ou de l'endroit dans lequel on sera dans une semaine. Vivre, c'est se laisser porter et aller là où l'on souhaite - c'est décider de ce que l'on veut faire. T'es amoureux en ce moment ? C'est marrant, c'est la question que je me pose. Je suppose que c'est ce qu'on est quand on passe beaucoup de temps avec la même personne sans s'en lasser. Mais quand on a jamais été amoureux, comment peut-on savoir qu'on l'est pour la première fois? A vrai dire, je pourrais répondre à ma propre question. Je ne m'avancerais pas à dire que je le suis, car le dire, si c'était le cas, reviendrait à le rendre officiel ne serait-ce qu'à mes yeux, mais je ne peux pas nier le fait que mon agressivité soit exacerbée lorsque je croise l'une des conquêtes d'un soir de Sam ou que lorsque que je suis avec lui, je ne ressens plus ce besoin d'être seule. Mais je suppose que seul le temps peut nous dire si on est vraiment amoureux.. n'est-ce-pas? C'est quoi tes pêchers mignons ? Les chips épicées accompagnées de sauce piquante. Les pizzas. Les vieilles voitures. Regarder le coucher de soleil depuis mon balcon l'été. Fumer dans un bain en écoutant un vinyle de Janis Joplin. Les cinémas drive-in. Les films de Tarantino. Que penses tu de Madison Creek ? Je n'y suis pas attachée plus que ça. Certains vous diront que leur ville natale est la ville où ils veulent construire un foyer. Moi je n'y pense pas une seconde. La vie ici ne me contraint pas, mais je ne veux pas m'y attarder éternellement. Il y a tellement de choses à voir, tellement de choses à faire, que passer ma vie à Madison Creek serait bien dérisoire à mes yeux. La vie ne se restreint pas à cette ville, qui ressemble à bien d'autres peuplant le territoire des États-Unis. Comment te vois tu dans 10 ans ? Au bord d'une route probablement. Ou dans une voiture. Accompagnée de Sam, surement. Peu importe où l'on aura atterri, je pense que je serais heureuse d'être là où je serais. Heureuse car je suis sure que je ne serais plus dans cette petite ville de Caroline du Nord mais à coup sur en train de sillonner les routes comme un certain nombre d'âmes avides de vivre réellement.

where have you been

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crédits : cristalline - baylee

▬ Je suis désolée, mais ça reste un très bon film.
▬ Il y a une différence entre un très bon film et ce film Charly.
Cela devait faire dix minutes que Sam et Charly avaient lancé l'idée de regarder un film et voilà qu'ils en revenaient toujours au même point. Chacun voulait faire entendre son avis et aucun des deux ne voulait laisser l'autre l'emporter. Question de fierté ou seulement par plaisir de voir l'autre râler. Ils étaient assis dans le lit de Charly, une bouteille de vodka presque finie à leurs pieds, se disputant pour une futilité. Il faut cependant reconnaitre que c'était là deux personnalités fortes et que bien souvent les esprits s'échauffaient. Il était plus de deux heures du matin et aucun des deux n'acceptait de regarder le film que proposait l'autre. Charly souffla, pris son verre et le vida d'une traite, puis elle entreprit de s'allumer une cigarette.
▬ Fais pas la moue, tu ressembles à la fille d'hier soir.
La jeune blonde le fusilla du regard. Elle savait bien qu'elle ne ressemblait en rien à sa conquête de la veille, tout comme elle savait qu'il n'avait fait cette allusion que pour l'énerver d'avantage. Pour une fois, elle ne riposta pas, se contentant de se servir un nouveau verre. L'alcool lui était déjà monté à la tête depuis plus d'une demi-heure et il devait en être de même pour Sam qui avait bu bien plus qu'elle. Elle n'en douta plus quand ce dernier alluma sa cigarette dans le mauvais sens. Elle ne pu réprimer un sourire.
▬ C'est ça, rigole.
Avec l'air renfrogné qu'il affichait, elle ne pouvait s’empêcher de repenser à leur rencontre. Celle-ci remontait à plus de quatre ans et n'était pas des plus banales puisque les premiers mots qu'ils s'étaient échangés étaient des insultes à la suite d'un accrochage en voiture dans lequel ils avaient tous les deux une part de responsabilité. Au premier abord, elle l'avait détesté. Il avait englouti une maigre partie de sa carrosserie, mais tout de même, sa voiture était son bien le plus précieux. C'est seulement plus tard qu'elle vit qu'il avait vraiment quelque chose de différent et qu'il n'était pas seulement un pauvre con incapable de regarder autour de lui avant de reculer. C'est peut-être ce qui l'avait tant intéressé chez lui, en plus de sa soif d'aventure, de sa façon de parler qui la faisait voyager en même temps que lui. Ils s'étaient alors très vite liés et avaient finis par passer le maximum de leur temps ensemble. C'était probablement la personne qui en savait le plus sur sa vie et auquel elle tenait le plus. Ce qui se rapprochait le plus d'un meilleur ami. Mais ce n'était pas ça, non. Ça avait l'air plus complexe. Ils étaient trop proches, justement. Charly n'avait jamais eu ce besoin qu'ont pratiquement toutes les filles de ne pas être seules. Elle avait toujours aimé être seule, mais quand elle était avec lui, ce sentiment disparaissais. Elle se sentait pour la première fois à sa place, à ses côtés. Et le simple fait de devenir agressive face aux filles auxquelles il s'intéressait en disait long.
Elle tira une longue bouffée sur sa cigarette et Sam la secoua légèrement pour la sortir de ses pensées.
▬ Hé! Réveille-toi, on a même pas encore choisis de film. J'espère que tu réfléchissais au fait d'accepter le film que je t'ai proposé. Même si j'avoue que je n'me rappelle plus vraiment de ce que je t'ai proposé. M'en veux pas, mais j'ai du mal à comprendre ce que je dis ce soir.
▬ Non, en fait, je me demandais où je pourrais bien cacher ton corps une fois que celui-ci serait sans vie.
▬ Tu sais très bien que tu ne pourrais pas vivre sans moi.
En disant cela, il s'allongea de tout son long sur le lit et croisa ses bras sous sa nuque tout en fermant les yeux, un sourire satisfait aux lèvres. Même si la question ne se posait pas, il était hors de question de lui donner cette satisfaction. Elle s'allongea à ses côtés.
▬ Tu rigoles, ce serait le plus beau cadeau que tu m’ait jamais fait.
Il prit sa main dans la sienne comme il avait souvent l'habitude de le faire. Peut-être allait-il s'endormir sans répondre, ce qui ne serait pas une première. Pendant cinq minutes, Charly fixa le plafond qui semblait bouger, comme tout le reste de son corps. Elle avait l'impression d'être dans un bateau plus que dans un lit. Alors qu'elle pensait qu'il ne restait plus qu'elle d'encore éveillée, la voix de Sam s'éleva à côté d'elle.
▬ Ne mens pas. Moi, je ne pourrais pas, en tout cas.
Puis l'étreinte des doigts de Sam sur les sien se relâcha, indiquant qu'il s'était endormi pour de bon.

Spoiler:

Emilie .

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche.