Citation :

crédits : milakunis@tumblr.

dawkins-miller henora

somebody that i used to know

Comment sont tes relations avec tes parents ? plutôt bonnes. Rien de bien important a signaler, ils m'ont toujours soutenus. Soutien non négligeable. Ils ne se sont jamais mis en travers de mes rêves de gloire. Ils venaient me voir danser, ils ne manquaient pas la moindre de mes représentations, même les plus rapides et imprévues. Ils le savaient, combien c'était important a mes yeux. Pour cela je les remercie. Quand je me suis casser le genoux, mettant précipitamment fin a tout espoir de devenir une danseuse réputée, ils ont étaient plus présents que jamais. Encore une fois, un merci pour eux, pour ça. C'est quoi ton but dans la vie ? danser, garder mon bébé avec fois. Ces deux buts sont complémentaires et nécessaires a mon bonheur, sans ces deux choses je ne serais plus que l'ombre de moi-même. T'es amoureux en ce moment ? c'est pas vraiment le moment pour ça. L'amour, c'est devenu secondaire. Dans le fond, je dois encore être attachée a Dawson, je l'ai épousé après tout, ce n'est pas du tout anodin. Mon mariage a capoté a cause de mon acharnement avec la danse, mes rêves, même aujourd'hui, sont peu être trop grands pour un homme. C'est quoi tes pêchers mignons ? la réglisse, j'en mangerais a chaque instant si je ne craignais pas autant pour ma jolie silhouette et ma taille de guêpe. Que penses tu de Madison Creek ? c'est ma ville, ma maison. Que dire...c'est bien simplement mon chez-moi, le seul endroit ou je puisse envisager d'avoir une vie. Comment te vois tu dans 10 ans ? je suis incapable de me situer dans l'avenir. Si la vie m'a bien apprit quelque chose c'est que rien n'est figé, il est simple de voir sa vie basculer. Un jour vous êtes destiner a devenir danseuse étoile, le lendemain vous êtes clouée sur un plaid qui gratte a cause d'un genoux cassé.

Spoiler:

where have you been

JE NE PEUX PAS CESSER D'Y PENSER. JE NE PEUX PAS OUBLIER. OUBLIER CE QUE J'AURAIS PUT DEVENIR. Henora referma le petit carnet, puis laissa ses doigts parcourir la couverture en velours marine. Elle n'y avait pas écrit quoi que ce soit depuis des années. Fut un temps pourtant, elle adorait tout coucher sur le papier, s'essayer a différents styles d'écriture, donner a sa vie davantage de consistance en la contant pour elle-même seulement. Mais voila, a l'époque, elle avait dix ans. Hors, elle n'était plus une enfant aujourd'hui. Allongée sur son lit d'adolescente, recouvert de peluches, de coussins doux, elle demeurait pensive. Brisée. Elle n'osait même pas jeter un regard a son genoux bandé. Saloperie. C'était trop con. Un mauvais coup du destin. Sans vouloir paraître hautaine, elle aurait put être quelqu'un. Âgée de dix-neuf ans aujourd'hui, elle avait derrière elle toutes ces années de danse, désormais inutiles. C'était comme si sa vie perdait tout son sens. Elle ne pensait pas souffrir un jour. Elle ne pensait pas qu'on puisse lui retirer ça un jour. Aujourd'hui pourtant, c'était plus réel que jamais. D'une main, elle rassembla sa chevelure en une queue de cheval haute. Elle ne devait pas pleurer. Cela ne servirait a rien. Jamais. Vêtue d'un jogging dévoilant sa blessure et d'un tee-shirt gris, elle jeta un regard a son réveil. C'était l'heure. Il allait finir par l'attendre. Hors, elle n'avait pas l'habitude de se faire désirer. Elle aimait draguer, elle avait visiblement tout pour vu la façon qu'avait les hommes de reluquer ses fesses quand elle sillonnait les rues. Mais passer pour une petite princesse capricieuse ? Non. Elle lança le cahier plus loin sur son couvre lit et se redressa. Doucement elle pivota et plissa la jambe, déposant ses deux pieds sur le parquet chocolat de la chambre. Elle jeta un oeil au miroir de sa coiffeuse, se maquilla légèrement (car elle n'aurait jamais mit le nez dehors sans quelques artifices), passa une mèche brune rebelle sous une autre et enfila ses chaussures avant de quitter la pièce. Âgée de dix neuf ans, elle vivait encore chez ses parents. Cela ne durerait plus cependant, non. Cette blessure avait simplement ralentit ses plans. Elle était blessée, oui, mais pas vaincue. je sors lança t'elle a l'attention de qui pourrait l'entendre tout en sachant très bien qu'elle n'avait plus de compte a rendre a personne. Elle ne voulait pas inquiéter qui que ce soit. Elle referma la porte derrière elle et rejoignit en un footing peu poussé, ce qui l'agaça un peu, le lieu ou on devait sûrement être en train de l'attendre. Il était là, le regard vers le portail, l'attendant. En découvrant son visage, une ébauche de sourire se dessina sur son visage et Henora le rejoignit en trottinant. Une fois près de lui, elle déposa un long baiser sur ses lèvres. salut toi salut lui répondit t'il avec tendresse en l'étreignant. Dawson. Ces temps-ci il était plus ou moins le seul a parvenir a la faire sourire. Bordel comme elle pouvait l'aimer. Elle en avait eu des petits amis mais toutes ces histoires passées ressemblaient a de vulgaires amourettes en comparaison a ce qu'elle ressentait dans les bras du brin. Ce n'était pas comparable, bien simplement, et dieu sait qu'il était la au bon moment.

ÊTRE MAMAN. ÊTRE LA MAMAN DE LULA. LA FEMME DE DAWSON. bonjour ma cherrie, mon amour c'était si mignon comme portrait de famille, ça suffisait a la rendre heureuse. Henora venait de descendre dans la cuisine toute prête pour se rendre a la salle de danse, et contemplait ses deux amours. Dawson. Ils avaient fait le grand saut. Mari et femme. Elle l'embrassa, déposant sa main sur la sienne, déjà posée sur un couteau alors qu'il recouvrait de confiture une tartine. Encore mal rasée, elle se détacha de lui avec un sourire tout en croquant dans un biscuit, laissé sur la table. Lula, enfin. Leur enfant. Elle n'aurait pas crut être un jour maman. Enfin, si, elle l'avait envisager. Comme toutes les filles de ce monde. Disons qu'elle ne s'était jamais attardée sur l'idée. Après sa blessure, elle avait vu son avenir dans la danse totalement ruiné et s'était reposer sur son amour pour Dawson, sur l'idée d'une famille a elle. Quelque chose qui lui donnerait envie de se lever le matin. Elle en avait besoin. Besoin d'une raison. Encore une fois, comme tout le monde. Elle ne pouvait pas avancer dans le brouillard. Aujourd'hui, elle les avait, eux. Elle contourna la table pour déposer un second baiser sur le front de sa fille. Celle-ci lui adressa un sourire édenté, tout bonnement craquant. Elle aurait put la manger toute crue. Elle lui retourna son sourire avant de reprendre sa marche dans la cuisine et de se préparer un café. Une fois le liquide chaud dans sa tasse, elle reprit sa marche folle tout en sirotant la boisson qui la réveillait un peu plus, comme si elle en avait besoin. Les gorgées étaient longues si bien qu'elle eu fini en un rien de temps. bon, je vais a mon cours, bonne journée lança t'elle joviale en leur envoyant un dernier baiser a tout les deux. Elle entendit son époux mordre dans le pain tout en grommelant quelque chose. Elle décida de ne pas s'en offusquer, rentra sa chevelure brune dans le col de son blouson et quitta le petit foyer familial. Elle n'était pas aussi présente a la maison que Dawson, pour son bébé, pour eux deux. Mais voila. Elle n'aurait jamais crut reprendre goût a la danse. Pas dans cette vie-ci. Elle ne dansait plus pour elle, ne pouvait plus exécuter des chorégraphies élaborées, et pourtant, son métier était resté la danse. Elle n'aurait rien put faire d'autre. Professeur, elle apprenait cet art a des petites filles aux rêves aussi grands que furent les siens par le passé (rêves qu'elle a gardés, grande enfant, incapable de passer au-dessus de ses pensées lointaines). Elle ne pouvait plus danser, pas comme par le passé. Pourtant elle restait une danseuse. On lisait en ses gestes une méthode, une maîtrise, une grâce, une aisance pour laquelle certaines danseuses auraient put tuer. On la décrivait comme une femme bornée, et pourtant les enfants l'appréciaient. Dure sans être cruelle ou déstabilisante, même avec son genoux cassé, elle restait aux yeux de ces gamines une étoile. Et l'idée lui plaisait, dans ces regards, elle décelait une étincelle autrefois vue dans le regard de ceux qui la regardait danser lors des spectacles des écoles ou elle étudia son art. Elle rejoignit sa salle d'un pas aérien, enjoué et retrouva tout son petit groupe en justaucorps rose cochon, réjouis par une nouvelle leçon. Elle se revoyait presque en ces petites mines souriantes, aux pas maladroits. Le coeur gonflé, elle tapa dans ses mains. a la barre pour les pliés, les filles ! lança t'elle d'un ton juste et claire.

I HAVE NOTHING NOTHING NOTHING IF I DON'T HAVE YOU. Lovée dans son lit, Henora poussa un énième soupire dans ces couvertures vides. Elle n'avait plus l'habitude. Le matin elle refermait ses doigts sur des draps de coton vide. La ou autrefois se trouvait Dawson, adorablement endormi, ses boucles de bébé en bataille, il n'y a plus que du vide. Sans doute que ça lui manque. Non. C'est sur. Oh, et puis elle s'en fou. Il lui pourri la vie, veut lui arracher son bébé. Et merde, comme elle le hait pour cela. A cette idée elle enfonce un point rageux dans sa couette. Elle n'a jamais feint d'être parfaite. Elle n'a jamais prétendue a la perfection. Il le savait, que la danse passerait toujours en priorité pour elle. Mais elle aimait sa gamine. Ce n'était pas Dawson qui l'avait accueillit durant neuf mois dans son ventre. Il n'avait eu qu'a lui apporter des barquettes de fraise. Elle avait fait le plus difficile. Elle attrapa la télécommande, zappa un peu. Des téléréalités, des cruches en manque de gloire. Des filles pleines de rêves. Ce qu'elle fut. Ce qu'elle est sûrement toujours, dans un coin de cette tête. Mais elle n'est plus une gamine. Elle ne peut plus se permettre de ne penser qu'à elle. maman Une petite voix fluette, une petite silhouette dans l'encadrement de la porte. Henora se redresse et tant ses bras vers la petite fille endormie. viens la mon bébé il n'en faut pas plus a la fillette pour rejoindre le lit d'une démarche rapide bien que maladroite. Sa mère l'attrape, la blottit contre elle, la glisse sous les draps avant de l'entourer de ses bras. Plus rien ne peut lui arriver. Elle ne lâchera pas. Et si Dawson imagine le contraire, il tombera de bien haut.

Magnifique même!
Bienvenue(:.