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crédits : rajrajsamazing.

Dorian Payne

somebody that i used to know

Comment sont tes relations avec tes parents ? Très bonnes. Mon père est lui même un grand sportif. Son domaine c’était plutôt le baseball. Il avait un excellent niveau au lycée et il aurait pu également obtenir une bourse pour ses études si une sale blessure n’avait pas mis un frein à sa carrière. Il me soutient donc à fond, même si il m’encourage également à poursuivre mes efforts et ne pas délaisser les matières générales enseignées à la fac. Il sait que dans le sport, tout ne tient qu’à un fil. On peut être au top un jour, chouchou des sponsors et courtisé par les meilleures équipes, et une blessure, une baisse de régime, quelques kilos en trop peuvent faire redescendre votre cote en un clin d’œil.Pour ma mère s’est un déchirement de me voir quitter la maison familiale. Même si elle sait que Marley m’accueille à bras ouvert. Que voulez vous je crois que je resterai éternellement son petit garçon… C’est une vrai mère poule, elle m’appelle tous les soirs. C'est quoi ton but dans la vie ? J’espère pouvoir devenir joueur de basket professionnel. Je sais que cela ne sera pas simple, et je me donne à fond, je m’entretiens régulièrement, j’évite les abus, je ne rate jamais un entrainement. C’est mon rêve. Mon père m’encourage cependant à travailler avec assiduité à la fac. Son propre rêve de devenir sportif pro a été brisé, donc je peux comprendre ses réticences. Et d’ailleurs je suis ses conseils, j’essaie de ne pas trop délaisser mes cahiers mais l’appel du ballon rond est parfois plus fort que tout ! T'es amoureux en ce moment ? Je n’irai pas jusqu’à dire amoureux… C’est un bien grand mot. On va dire que j’ai eu un petit coup de cœur pour quelqu’un, seulement je ne sais pas encore ce qu’il en est pour la jolie jeune fille en question… C'est quoi tes pêchers mignons ? Je suis un grand gourmant. J’adore les sucreries par exemple. J’avoue que ce n’est pas du tout bon pour moi. Je connais la règle : un tour de terrain supplémentaire à l’entrainement pour chaque confiserie avalée… C’est plus fort que moi, quand je tombe sur un sachet de fraises tagada je craque. Je crois que ce sont mes préférées. Que penses tu de Madison Creek ?Je viens d’y aménager. Cette ville a l’air charmante et paisible, je connaissais déjà vaguement car c’est la ville de résidence d’une de mes cousines. D’ailleurs c’est elle et son mari qui m’ont tous les deux accueillis à bras ouvert, se proposant gentiment de m’héberger et je n’aurais pas pu me sentir mieux que chez eux. J’ai néanmoins encore beaucoup de choses à découvrir sur Madison Creek. Comment te vois tu dans 10 ans ? Ancien basketteur pro, une brillante carrière à mon actif, reconverti comme entraineur d’une prestigieuse équipe.

where have you been



Alors qu’il sortait d’une relaxante douche bienfaitrice après un entrainement intensif qui avait mis ses muscles à rude d’épreuve, Dorian, sa serviette autour de la taille, entendit la sonnerie de son téléphone résonner à l’intérieur de son sac. Il s’en empara et jeta un coup d’œil à l’écran de son téléphone portable : 7 appels en absence. Bien sur, il était 18h : l’heure de l’habituel coup de téléphone de sa mère. Il reposa l’appareil dans son sac, et prit le temps de se sécher tranquillement.

Voilà seulement quelques semaines que le jeune homme était arrivé à Madison Creek, une charmante ville de Caroline du Nord où il avait réussit à obtenir une bourse d’étude dans le basket, son rêve. Sa mère si protectrice, avait eu du mal à se faire à l’idée que son fils qu’elle couvait tant, allait désormais vivre à l’autre bout des états unis. Cette décision avait été une déchirure pour elle. Pour le jeune homme, ce déménagement était comme un envol, un pas en avant pour ses études et sa carrière, même si la séparation d’avec sa famille le chamboulait quelque peu.

Il avait toujours eu un lien très fort avec ses parents. Le couple s’était rencontré alors que le père de Dorian était en pleine réorientation. Devant renoncer à sa carrière dans le baseball à cause d’une mauvaise blessure, le jeune homme avait alors décidé de se consacrer à son autre passion : la botanique. Il s’était donc naturellement reconverti en paysagiste et la mère de Dorian fut sa première cliente. Les deux tourtereaux eurent immédiatement le coup de foudre. Quelques mois après, ils emménageaient ensemble. Un an plus tard, ils se mariaient. Pourtant, leur bonheur n’était pas encore complet : ils rêvaient d’une grande famille, de briser le silence pesant de leur maison par des rires animés d’enfants joyeux, de peupler les pièces trop grandes et trop vides de petites têtes blondes souriantes, de faire pousser des balançoires dans le jardin… Après une longue période d’attente où la jeune femme avait arrêté toute contraception, période de stress où le couple s’interrogeait sur son avenir, subissant les éternelles interrogations et plaisanteries de leurs proches, non informés de leur problème «bah alors c’est pour quand le bébé ? », ils se rendirent enfin dans une clinique de la ville, réputée pour ses bons résultats en AMP. Après plusieurs tests, il s’avéra qu’une stimulation était possible afin de réaliser une fécondation in vitro. Les premières tentatives échouèrent, faisant croitre à nouveau le stress du couple. Puis enfin, la bonne nouvelle tant attendue arriva, annoncée par un courrier du médecin : les béta HCG était positive, une grossesse était bien en route. Les 9 mois qui suivirent ne furent pas de tout repos. A chaque contraction trop précoce, au moindre saignement inexpliqué, la mère de Dorian se mettait à paniquer pour sa grossesse et son bébé, culpabilisant d’avoir trop forcé. Puis finalement, la date de l’accouchement arriva et elle put enfin tenir le petit Dorian dans ses bras.

A part Dorian lorsqu'il fut en âge de comprendre, personne n’avait été informé du parcours du couple pour obtenir cet enfant. Ces difficultés pour fonder une famille expliquaient probablement pourquoi le garçon avait été à ce point choyé par ses parents. Il reçut tout l’amour et toute l’attention dont pourrait rêver un enfant. Néanmoins, ses parents ne souhaitaient pas faire de lui un capricieux, un enfant gâté piquant des colères à chaque contrariété. Ils prirent soin de lui inculper toutes les valeurs importantes à leurs yeux : la générosité, l’amour, le partage, tout en l’encourageant dans tout ce qu’il entreprenait, lui donnant l’assurance et la confiance en lui nécessaires à sa réussite. C’est pourquoi lorsqu’il leur annonça qu’il avait obtenu cette bourse, bien que la distance qui allait les séparer leur brisait le cœur, ses parents le félicitèrent chaleureusement.

Quitter Seattle n’avait donc pas été facile. Il laissait non seulement sa famille, mais aussi ses amis, ses repères, ses habitudes. Il avait eu une enfance sans accros et une adolescence plutôt calme. Pas de grosses crises d’adolescence, pas de violente rébellion contre ses parents… Oh bien sûr, il avait expérimenté certaines choses comme tous les jeunes de son âge : première cuite à la vodka (il ne pouvait d’ailleurs plus en boire une goute depuis), premier baiser dans les couloirs du collège, première fois sur la banquette arrière de sa voiture… Mais il s’était vite rendu compte que l’alcool, la cigarette et autres substances addictives ne faisaient pas bon ménage avec le basket. Son rêve de carrière l’empêchait toujours de tomber dans l’excès. Pour ce qui est des filles, il n’avait pas encore rencontré la bonne, celle qui lui ferait vraiment tourner la tête. Les aventures qu’il avait eues ne l’avaient pas vraiment touché, il avait la sensation de n’avoir pas encore ressenti de réels sentiments amoureux pour qui que ce soit…



Une nouvelle fois la sonnerie retentit. Dorian avait eu le temps de s’habiller, il attrapa donc son téléphone pour décrocher et entendit tout de suite la voix douce et familière de sa mère, lui demandant comment il allait, comment s’était passée sa journée etc. Dorian ne put s’empêcher de sourire, attendri par toute l’attention dont elle faisait preuve. Il l’informa qu’il était encore dans les vestiaires et qu’il la rappellerait dès qu’il serait rentré. Puis il rangea ses affaires dans son sac avant de reprendre le chemin de la maison des Robertson. Alors qu’il sortait des vestiaires, il croisa Dawson Miller, son coach si énergique et si déterminé, motivé plus que jamais à faire remporter le championnat à son équipe, il le salua d’un signe de main avant de quitter le gymnase, l’esprit songeur. Il ne faisait qu’effleurer son rêve, le chemin pour atteindre son objectif promettait d’être encore bien long…

Spoiler:

Muse Carriston a écrit:

Très bon choix en effet, bienvenue parmi nous

Excellent choix. (:
Bienvenue & bonne chance