Citation :

crédits : tumblr

elsa montgomery

somebody that i used to know

Comment sont tes relations avec tes parents ? Mes parents ne sont pas vraiment des gens qui comptent dans ma vie. Mon père s'est barré quand j'avais quinze ans. Il s'est trouvé une salope je ne sais pas trop où et il nous a laissé. Après ça, j'en ai voulu à ma mère de ne pas s'être battue pour l'homme qu'elle aimait. Elle restait là, à pleurer comme une madeleine plutôt que de prendre son courage à deux mains et de se battre. Elle a été faible et depuis, rien ne va plus. Elle dépérit et je n'ai plus la force de la supporter et de l'aider à avancer chaque jour. Quant à Tybalt, mon frère, il a abandonné depuis le départ alors autant dire que seule, je ne peux plus m'en sortir. Elle est bien mieux là où elle est. Qu'elle reste dans son hôpital à deux balles et qu'elle arrête de me casser les bombons avec son mari si parfait qu'elle a perdu et qu'elle aime éperdument. Elle avait qu'à se bouger le cul quand il en était encore temps. Vous l'aurez donc compris, c'est un peu la foire à la saucisse chez moi. Je n'ai plus aucun contact avec mon père. Enfin, si mais je fais la sourde oreille, je refuse de lui parler. Et ma mère, qu'elle crève en silence, ça m'arrangerait. C'est quoi ton but dans la vie ? Je dois dire que je n'en n'ai pas vraiment. Je veux juste rester moi-même, fidèle à qui je suis, fidèle à mes amis et à ceux qui comptent sur moi. Je ne veux pas changer, juste attendre le bonheur et ne pas changer de voie. T'es amoureux en ce moment ? Totalement mais c'est compliqué. Être tombée amoureuse d'une homme marié n'est pas vraiment ce que j'avais espéré mais maintenant que c'est fait, je n'arrive pas à me l'enlever de la tête. C'est quoi tes pêchers mignons ? La vanille et les fraises tagada. La vanille, en glace surtout. Je crois que je pourrais en faire une indigestion. Non mais sans déconner, c'est trop bon la glace à la vanille. Et puis, si c'est devant un film pour fille ben là, c'est le pompon. Et les fraises tagada, depuis toute petite je suis fan de ce bonbon. Ca fond dans la bouche, c'est magique. Je me souviens du nombre de fois où mon frère se foutait de ma tronche parce que j'avais la langue rouge et que j'en étais fière. Que penses tu de Madison Creek ? Quand je suis arrivée ici, cette ville a été mon pire cauchemar. Entre mon père qui s'est trouvé une salope et ma mère qui est partie en vrille, j'étais servie. Et puis, j'ai eu quelques soucis d'intégration aussi. Tybalt, lui, il s'en est sorti sans problème. Et puis, ça a changé. Je me suis ouverte aux autres et j'ai su me faire une place. Maintenant, Madison Creek, c'est toute ma vie. Je ne me lasse pas de cette ville et de ces habitants. Et puis, je suis la reine des potins. Enfin, heureusement, je les garde tous pour moi sinon j'aurais de quoi faire chanter tout le monde ici. Non, cette ville est devenu mon petit bébé au fil du temps et je ne regrette plus d'être venue m'installer ici. Comment te vois tu dans 10 ans ? Dans dix ans. Hum. C'est bien loin tout ça. Je ne saurais même pas dire où je serais demain, ni même ce que je ferais. Mais allons-y. Si je rêvais, je crois que je pourrais sans problème m'imaginer avec lui, qu'il ait quitté sa femme pour moi. J'aurais peut-être même un enfant tiens, pourquoi pas. Et puis, je serais toujours pharmacienne parce que c'est mon métier et que j'en suis folle amoureuse.

where have you been

L'enfance. La période la plus facile et fascinante de ma vie. On découvre, on apprend. On fait ses premiers pas. Et puis, on se rend compte que l'on est pas seul. J'ai un frère jumeau, Tybalt. C'est mon meilleur ami, mon frère, mon confident et surtout mon pire ennemi. Je ne compte même plus le nombre de fois où on s'est engueulés, on s'est envoyés la télécommande à la figure, on s'est jetés tout un tas de choses au visage. Mais, au final, je l'aime plus que tout au monde. L'enfance a été la période la plus cool de ma vie. J'ai grandi dans une famille que je qualifierais de parfaite. C'est vrai quoi. On s'aimait tous éperdument, on passait notre temps ensemble. On faisait tout et n'importe quoi ensemble. Jamais les uns sans les autres. Notre famille était fusionnelle. C'était parfait. « Dégage de mon lit Ty' ! » C'est toujours comme ça que ça commence. S'il y a bien une chose que je déteste, c'est quand mon frère s’immisce dans sa vie. J'ai horreur de ça quand il se croit tout permis, qu'il entre dans ma chambre quand je n'y suis pas, qu'il s'incruste sans frapper. Depuis toujours je l'envoie chier et il me le rend bien. A nous regarder, on pourrait croire que c'est une haine sans limite qui nous unit. Et pourtant, c'est tout le contraire. On ne sait juste pas se dire qu'on s'aime. Depuis que je suis en âge de parler, les piques fusent, les vannes à deux balles, les chamailleries et les cris. Mais au fond, on s'aime d'un amour éternel, fraternel et sans condition. « Arrête tu me fais peur Vanish ... » D'un calme énervant, il arbore un petit sourire en coin avant de se lever le plus lentement possible. Je m'impatiente, je fulmine, je veut retrouver mon intimité mais ce n'est pas gagné. Et puis ce surnom me met en rage. Je déteste quand il m'appelle comme ça. Lui, ça le fait rire de me voir sortir de mes gonds pour un rien. Il jubile à l'intérieur. « Ha ... Ha ... Ha ... Et tu te crois drôle en plus ?! » Petite boule de nerf prête à éclater. Il adore m'emmerder, c'est son passe-temps favori. Je le lui rend bien. A deux, on excelle sans trop de difficulté dans cet art difficile à maîtriser. « Très drôle même ! Aller, rage pas la naine ... » Il s'approche de moi et prend ma petite tête entre ses grandes mains pour me déposer un baiser sur le haut du crâne. Je le repousse. Je n'aime pas ce genre de démonstration. Je le fusille du regard et vais me laisser tomber sur mon lit. Je lève les yeux au ciel, attrape un oreiller et lui balance à la figure. « Tu m'emmerdes, tu le sais ... » Je soupire, ramène mes jambes contre ma poitrine et croise les bras autour de mes genoux. Il baisse les épaules, soupire et vient s'asseoir près de moi, déposant l'oreiller avec délicatesse sur le lit. Il tourna la tête vers la petite tête brune. Je baisse la tête. Il pousse un nouveau soupire et finit par passer son bras autour de mes épaules. Je me laisse aller contre lui, juste quelques minutes. Enfin, je me détache de son étreinte et me lève d'un bond. Les sentiments, ce n'est pas pour moi. Un petit sourire se dessine pourtant sur mes lèvres alors que je le tire à moi pour le faire sortir. Ca a toujours été comme ça entre nous. L'amour vache d'un frère et d'une soeur. On s'aime tout en se détestant. Mais rien ni personne ne pourra nous briser. Si quelqu'un touche à l'un, l'autre entre dans une rage sans nom. Et inversement. On est comme ça et jamais nous ne changerons.

L'adolescence. J'aimerais tellement oublier cette période de ma vie. Une partie tout du moins. En fait, tout était encore parfait au début. Jusqu'à ce qu'on vienne s'installer à Madison Creek. Là, tout est parti en vrille. Tybalt avait cette facilité que je lui enviait tant pour s'intégrer. Moi, je restais renfermée. Je n'arrivais pas à oublier ce que mon père m'avait fait. Ce qu'il nous avait fait à tous. A peine arrivés qu'il avait déjà trouvé une petite minette qui trainait par là. Une salope somme toute. Elle m'a volé mon père et ma vie si facile, fascinante et parfaite. Je n'arrivais pas à me défaire de l'expression de son visage lorsqu'il est parti, de la vision de ma mère tombant à genoux et de mon frère frappant dans le mur. Non, je n'arrive pas à accepter ça. Je ne sais pas comment mon frère fait pour paraitre aussi bien. Je sais qu'il cache tout à l'intérieur, je sais qu'il n'en peut plus et qu'il ne rêve que d'une seule chose : fracasser la tête de notre père. Moi, j'avais besoin de parler parce qu'à la maison, l'ambiance était des plus morbide. Je n'en pouvais plus de cette ambiance pourrie, j'avais besoin d'extérioriser tout ça, de parler à quelqu'un. J'ai tout de suite su vers qui je devais me tourner. « Dawson ... » J'étais un peu gênée de venir frapper à sa porte à une heure aussi tardive. Je regardais mes pieds, je ne savais pas trop où me mettre. Je me demandais s'il n'était pas plus sage de rentrer chez moi et d'oublier, de faire comme Tybalt et de me contenter de sourire, no matter what. « Elsa ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Ca ne va pas ? » Il a posé ses deux mains sur mes épaules et moi, comme une pauvre conne, j'ai pleuré tout ce que je savais. Je me sentais complètement idiote. J'avais honte aussi. Mais lui, il a su m'écouter, il a su me rassurer. Je lui ai tout raconter : la connasse de mon père, la dépression de ma mère et l'indifférence de mon frère. Tant de chose que j'avais besoin d'extérioriser. Je ne sais pas pourquoi j'avais autant confiance en lui. Tout ce que je sais, c'est que j'avais fait le bon choix en venant le trouver ce soir-là. D'ailleurs, vue l'heure tardive, il a préféré que je dorme chez lui plutôt que je rentre chez moi dans un état pareille. Il ne s'est rien passé rassurez-vous. Et il ne se passera jamais rien. Dawson, c'est comme un frère, un meilleur ami. C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup mais cela n'ira pas plus loin, il ne faut pas exagérer non plus.

La vie adulte. J'ai continué à avancer malgré tout. Ca a été plus facile que je ne le pensais. Avec Tybalt, ce n'est plus comme avant. J'ai enfin réussi à lui dire tout ce que je ressentais. Il est mon frère et je l'aime plus que tout au monde. Notre relation est plus fusionnelle que jamais. On aime toujours autant se vanner mais moins qu'avant. On a enfin trouvé un moyen de s'exprimer, de montrer nos sentiments. Mon père a tenté plusieurs fois de venir me parler. Je n'ai jamais trouvé la force de lui pardonner. Il n'a pas essayer avec Tybalt, il sait que ce sera bien différent. Ma mère est partie dans une dépression sans nom. J'ai fait des études de médecine. Je me suis dis que ça pourrait peut-être l'aider. Enfin, surtout m'aider moi. Je me suis dis que j'aurais pu trouver une solution mais elle est une cause perdue. Je lui en veux tellement de n'avoir par su se relever, de ne pas s'être battue pour l'homme qu'elle aimait. Combien de fois l'ais-je entendu pleurer sur son sort sans pour autant se bouger. Tybalt a essayé mais ça l'a vite gonflé. Alors j'ai tenté d'être forte mais c'était trop dur à supporter. Alors je la laisser mourir à petit feu. Je sais, je peux passer pour une fille ignoble vu comme ça. Mais essayez juste de me comprendre un peu. Je suis pharmacienne et je m'en sors très bien. Pour rien au monde je ne changerais de métier, cela me convient parfaitement. Je connais tout le monde et tout le monde me connait. C'était ce à quoi j'aspirais au fond. C'est mon moment de gloire, ma popularité que j'ai toujours envié à mon frère. Je m'appelle Elsa Montgomery, j'ai vingt-huit ans et je croque la vie à pleine dents.

Spoiler:

Natalie .

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche.

Elsa Montgomery a écrit:

woody __ OH MY FUCKING GOD TOI tu me réserves un fucking lien hein mon chou