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crédits : TUMBLR.

Thybalt Montgomery

somebody that i used to know

Comment sont tes relations avec tes parents ? Mes parents forment un cas désespéré à eux seuls. Jadis, j'étais plutôt proche de ma mère. Quant à mon père, je n'avais jamais eu une quelconque considération à son égard. La raison? A vrai dire, je n'en sais strictement rien, c'est instinctif. Je me souviens encore de la délicieuse tarte meringue citron que nous faisait, à moi et Vanish, ma mère. C'était toujours le dimanche après-midi, pour finir en beauté le weekend qui était toujours trop court à mon goût. Ce n'était plus qu'un souvenir tombé dans la pluie qui n'éveille en moi qu'amertume et exaspération. Ma mère s'était noyée dans sa propre tristesse. Je crois bien qu'elle en est devenue folle. Mon père s'est barré avec 'la crottée', et moi...Eh bien je crois que je vais aller prendre mon p'tit déj'. Toute cette agitation m'a creusé l'estomac. C'est quoi ton but dans la vie ? Là, toute de suite, j'ai dans l'idée d'aller m'allumer une clope. T'es amoureux en ce moment ? Quoi? Pardon, je n'ai pas compris. Amoureux? Désolé, je ne comprends pas ce que tu veux dire. Bon, monsieur l'émotionnel, j'espère que tu m'en voudras pas, mais je retourne papoter avec mes morts. C'est quoi tes pêchers mignons ? Les morts. (non je ne suis pas nécrophile, mais j'apprécie leur compagnie. Avec eux, je peux parler autant que je veux, aborder tous les sujets sans qu'on crie au viol, et mieux encore, ils sont toujours d'accord avec moi.), la tarte meringue citron, les sucettes criquets, les noix de coco, la mousse de framboise au coeur du fondant de chocolat blanc. Que penses tu de Madison Creek ? Disons que si je ne l'aimais pas, j'aurais été planté mon cul ailleurs. Madison n'a rien de particulier, mais je m'y sens bien, comme une tarte meringue citron. Comment te vois tu dans 10 ans ? J'ai déjà pas mal de soucis dans le présent, vous allez pas m'emmerder avec mon futur maintenant!?!

where have you been

Les sorciers vaudous lisent l'avenir dans les tripes de poulet. Moi,je lis le passé-enfin,j'essaie-dans les entrailles de mes contemporains.

« Merde Thy' dégage de là! C'est ma bouffe...MA bouffe! »
Aussi improbable (ou pas) que cela puisse paraître, Thybalt, connu plus communément sous le pseudonyme de 'Balou', était en train de se remplir la panse en engloutissant sans une once de scrupule le morceau de pizza de sa chère et tendre moitié. Les lèvres gorgées de malice, le jeune garçon n'avait cure des protestations d'Elsa. Il était particulièrement doué pour faire la sourde oreille en sa présence, oblitérant sa petite existence pour titiller ses nerfs. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'était productif. D'ailleurs, il venait d'entamer la dernière part de pizza...Tout du moins, c'est ce qu'il s'apprêtait à faire, avant que 'Madame Furie' ne lui plante une fourchette dans sa main. « Aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie Bordel de @/&/ *''(...) » S'en suivit une délicieuse mélodie d'injures et de grognements. Résultat des courses; la main droite de Thybalt pissait le sang et la dernière part de pizza quatre fromages venait d'être engloutie par Elsa. « T'abuses Vanish! Tu veux me tuer ou quoi? J'crois que tu m'as sectionné un nerf là! Argh, j'arrive plus à bouger ma main... » Certes, il aimait bien jouer les mélodrames, et avait tendance à pousser à l'exagération, mais l'état de sa main n'en restait pas moins alarmante. La vengeance est un plat qui se mange froid, et Balou était extraordinairement doué dans ce domaine. Le lendemain, au petit matin... « THYYYYYYYYYYYYYYYYYYY !!! » Non, ce n'était pas le coq qui annonçait l'aube, ce n'était que Vanish, un vrai ras-de-marée dès le matin. L'éclipse d'un sourire effleura les lèvres de Thybalt alors qu'il savourait pleinement sa victoire, dissimulé dans l'ombre de sa cachette secrète, peu désireux de finir en victime. Vous l'aurez vite compris, quand Thybalt et Elsa étaient dans la même pièce, ça déménageait.

« Salut, t'es nouveau ici? » Thybalt jaugea de la tête aux pieds son nouvel interlocuteur. C'était un adolescent de son âge avec une horrible mèche rebelle qui lui bouffait la moitié du visage, les joues joliment garnies de pustules et une jolie bouche à pipe qui donnait des idées mal placées. « ça se voit tant que ça? » Il avait presque l'impression de se promener avec une étiquette sur le front; 'Je suis nouveau et super sympa, venez me parler'. Aheum. « Oué » Il était direct. C'était sans doute la raison pour laquelle il s'était pris de sympathie pour ce jeunot d'une beauté égale à celle de Chewbacca. « Toi t'as bien la tête de la vieille moule délavée. Si t'as du temps à perdre, tu peux toujours jouer les guides pour moi? Allez, j'te file des préservatifs si tu veux! » Il sortit de sa poche des préservatifs qu'il tendit au jeune gringalet comme s'il filait des bonbons à un enfant. « T'en as pas à la banane par hasard? » Les sourcils de Balou se rejoignirent lentement, sa mine sceptique le rendait presque amusant. « Fais pas ta lopette et prends les! » Je tiens à préciser qu'il n'a absolument rien contre les homosexuels. C'est juste une façon de dissuader son nouveau camarade de jouer les capricieux. « Bon, suis moi, j'vais te montrer un peu le coin. Moi c'est Marat » Il lui fila une bonbon 'arquelin' en guise d'amitié. « Thybalt, mais tout le monde m'appelle Balou » Enfin, tous ceux qui ne l'appelaient pas 'connard', 'titi' (oui, comme le petit oiseau dans titi et grosminet), truffe (si, je vous jure!), p'tit cul, etc. Marat ne lui présenta pas que la ville, mais aussi à ses nombreux potes, et autant vous dire qu'il en avait une ribambelle. Mine de rien, il était plutôt populaire le petit boutonneux. Chose guère étonnante, Thybalt s'était vite fait une place à Madison Creek. Il s'adaptait vite, tournait facilement la page, avec son indifférence exaspérante qu'on lui reprochait tant, en particulier Elsa. Résigné, il n'avait pas mis longtemps à faire abstraction de la petite existence de ses parents après leur coup foireux. En vrai cancre dans le domaine des sentiments, il ne s'était pas vraiment cassé les méninges à tenter de raisonner son père, où à soutenir sa vieille loque de mère. Le paternel avait pris sa paire de couilles pour la secouer comme des clochettes sur une minette qu'il appelait ' La crottée '. Il ne l'aimait pas beaucoup...A vrai dire, elle faisait partie des rares personnes qui complétaient sa liste noire. Il y avait beaucoup de mortels qui le laissaient indifférents, mais insolites étaient ceux qui arrivaient à éveiller en lui un subtil mélange de frustration et de colère.


Depuis combien de temps je la regardais? Dix minutes? Trente? Une heure? Peut-être même plus. Son regard était figé, dénué de mimiques, comme un 'poker face'. Nulle ride, nulle imperfection ne venait salir son visage de marbre, blanc comme l'épais manteau de neige qui s'étalait sur Madison en hiver. Sa bouche était légèrement entrouverte, comme un appel à un baiser mortel. Ses lèvres m'appelaient, me criaient de les embraser d'un baiser brûlant. Mais ce qui avait brutalement attiré mon regard n'était pas sa beauté de porcelaine mais son regard glacé. Des prunelles émeraudes qui semblaient avoir convoité la mort en personne. Je n'arrivais pas à m'en détacher...Quelque chose comme une force obscure m'attirait vers elle. Elle m'était inconnue, et je n'avais cure de son identité. Son corps semblait avoir été soigneusement allongé sur ce lit de fleurs, des œillets précisément. Au moins, son bourreau s'était montré un tant soit peu respectueux à l'égard de son idylle. J'admirais son chef d'œuvre. Sa beauté mortelle m'arracha le palpitant. Les mains moites, la gorge sèche, j'étais assailli par des décharges électriques. Comment était-elle morte? Par quel procédé machiavélique son prédateur s'y était-il pris pour lui arracher son dernier souffle? Depuis combien de temps gisait-elle là, au beau milieu de la forêt, plongée dans un mutisme impénétrable? Toutes ces questions me tiraillaient comme une vulgaire boîte de conserve. J'avais dénommé cette donzelle 'Marla'. Marla, ma petite morte préférée, ma première expérience...C'est elle qui avait déclenché le mécanisme, et à cause d'elle, j'en étais arrivé à un point de non retour. C'est grâce à elle que j'ai pu trouvé ma voie, celle qui me pousse à épouser de près la compagnie des morts. Je m'appelle Thybalt, mais tout le monde m'appelle Balou, et je suis médecin légiste.

« La drogue a fait cent morts l’an dernier, l’alcool cinquante mille! Choisis ton camp camarade. »

Spoiler:

Super choix de scénario.
Bienvenue.