« Tout va bien ma puce, je le plus vite possible … a toute à l’heure » je soupire en raccrochant le téléphone. Je déteste tellement ça, c’est sans aucun doute la pire sensation au monde ; je m’en fiche de mentir, de raconter des cracs et de fouiner à travers les potins de la ville pour ennuyer nos tendres habitants et pourtant cette situation ne s’applique pas du tout à elle. J’ai une boule au ventre assez affreuse en réalité, j’imagine assez bien la haine qu’elle aura envers moi si elle apprend la vérité un jour. Je suis piège, comme petite souris entre une dizaine de chat, il m’est impossible d’être sincère, prise le cul entre deux chaises comme le dirait certains mais un jour je devrais, trahir la confiance de ma précieuse petite sœur ou celle de ma douce Calliope. Je me trouve presque odieuse de lui dire que tout ira bien alors que rien ne va bien, qu’elle sera maman dans un certain temps, qu’elle as peur pour son couple, sa famille alors que je sais, que je sais que l’homme qu’elle aime de tout son cœur, prend du plaisir en compagnie de ma petite sœur. En toute réalisé j’essaye de me dire que ce n’est pas mon rôle, que ce n’est pas à moi de lui dire ce qui se passe, que ce mec doit trouver le courage d’être sincère ou que ma sœur doit enfin arrêter ça. Je suis perdue. Je prends un verre dans l’espoir de penser à autre chose, moi qui trouve les gens qui agissent ainsi égoïste, je suis mal placée. Prenant une grande respiration, je fini par fermer mon ordinateur allant jusqu’à la salle de bain, je passe de l’eau sur mon visage avant de remettre un peu de poudre sur mon visage, une touche de rose à lèvres et je suis prête pour aller la rejoindre. Il fait assez beau et elle ne vit pas si loin, j’espère secrètement que je pourrais trouver une solution sur la route. Je m’arrête dans notre boulangerie favorite prendre quelques pâtisseries comme ma tarte aux fraises favorite et ce qu’elle aime sans doute plus que tout au monde. Je suis déjà plus calme n’ayant de toute façon pas d’autre choix que celui qui s’offre à moi, le silence.

Les rues se dessinent sous mes yeux et le stress à complétement disparu. La solution est simple, je n’y pense plus, S pour une fois je me sors Juno de la tête et j’essaye d’éviter ce sujet. Sa porte est devant moi, après avoir pris l’ascenseur je sonne attende qu’elle m’ouvre « T’es de plus en plus belle, tu sais que c’est injuste pour les filles comme moi ? » je suis quasiment sure que si il n’y avait pas que Woody pour elle, il y aurait une dizaine d’autre prétendant. Elle est de loin l’une des plus belle la fille de la ville et j’avoue que je l’enviais secrètement. Je lui souris « D’ailleurs ça devrait être interdit d’être si jolie naturellement » c’est très sincèrement réellement même si j’avoue qu’une part secrète de moi espère lui donner un joli sourire. Je tends la boite blanche de gâteau devant moi « Je suis passé dans ta boulangerie préfère, je me suis dit que ça ne pouvait pas faire de mal et que bébé allait adoré ça » c’est assez drôle d’imaginer qu’un enfant se cache sous son ventre, c’est assez mystérieux pour moi tout ce monde, n’étant définitivement pas prête pour cette vie et n’étant pas sure de l’être un jour. Je passe ma main dans mes cheveux alors que je rentre chez elle après qu’elle m’est invitée à le faire. Je pose mes affaires dans l’entrée « Comment il va d’ailleurs ce bébé ? et comment va sa jolie maman ? » j’avoue que je m’inquiète pour elle-même si je suppose que c’est une chose normale le stress en étant enceinte, mais je m’interdis à ce qui lui arrive quelques choses, ne serait-ce qu’une petite chose des plus banales.